Le soleil accompagne mon réveil comme tous les autres jours. Après pris le petit-déj, je pars refaire un tour de l’île : je n’ai pas encore eu l’occasion de tout voir. L’île est immense et je ne pense pas que j’e, aurai fait le tour avant la fin du festival.
J’arpente les différentes artères du Sziget et y fait des découvertes assez étonnantes : des jeunes jouent à la pétanque au beau milieu de la route tandis que d’autres prennent déjà l’apéro. La journée va encore être festive.
J’ai rendez-vous avec Kàroly Geredai, le fondateur et boss du Sziget Festival.
Il l’a créé en 1993 afin d’occuper les jeunes hongrois. Avant la chute du Mur de Berlin, la Hongrie était un état communiste et l’île d’Obuda servait de colonie de vacances d’été pour la jeunesse. Après la chute des communistes, Kàroly Gerenday a donc créé un festival durant le mois d’août. Depuis, il a pris de plus en plus d’ampleur. De quarante-trois mille visiteurs lors de la première édition, on en est à quatre-cent-quinze-mille… Avec un budget de douze millions d’euros, les plus grands passent par le Sziget. J’apprends que Prince, Rammstein, Placebo, The Prodigy, Stromae et encore bien d’autres se sont produits ici.
Je lui demande aussi si avec l’arrivée de Viktor Orban au pouvoir et de ses réformes qui diminuent la liberté de la presse, par exemple, le festival n’a pas dû s’adapter. Pas du tout ! Nous sommes sur l’île de la liberté, et c’est un monde à part. Bien que le gouvernement a le pouvoir d’interdire le festival, il ne le fera pas. La Hongrie a besoin du Sziget et des touristes qu’il apporte… Le patron du festival n’est absolument pas pour ce gouvernement et le clame haut et fort.
Il explique aussi que son bébé est comme il l’a toujours voulu : un monde à part. Pour le coup, il a raison ! Rentrer dans le Sziget, c’est vivre dans un univers parallèle durant une semaine…
Je rencontre également le responsable de l’accueil des artistes internationaux de la Main Stage : les demandes insolites, c’est lui qui les gère. Des stars qui veulent des hamburgers sans pain et sans viande, c’est lui. Les stars qui demandent que leur loge soit peinte dans une couleur précise, c’est lui. Les stars qui demandent la carte de tous les restaurants cotés de Budapest pour choisir ce qu’ils vont manger, c’est lui. Faire venir de l’eau minérale des Fidji pour une autre star, c’est toujours lui.
C’est l’heure d’un nouveau tournoi de bière-pong à l’Apero Camping. M6 est là et filme les matches : les joueurs sont supers motivés ! Le tournoi se termine et les gagnants reçoivent leur prix.
Les gros concerts commencent. La Main Stage accueille notamment Foals et Ellie Goulding. La jeune britannique est une surprise pour moi ! Elle impressionne. Jeune, belle, une voix extarordinaire : tous les Szitizens sont conquis et se lâchent sur les tubes comme Calling, Burn et Love me like you do. Certains s’enlacent et dansent un slow sur la dernière chanson : beau et attendrissant.
Retour à l’Apero Camping. Les animateurs ont programmé une soirée 80’s : la nuit va être longue. La musique se tait vers cinq heures du matin. Certains vont se coucher plus tard encore en croisant ceux qui se lèvent… Pour ma part, je dors : la journée de demain va être tout aussi intense et festive !