En tournée pour promouvoir leur second album Control, Scène Belge a rencontré Jason. Une interview très amicale, une sorte de discussions de bar. Beaucoup de souvenir hors micro. Le résumé d’une rencontre amicale, avec un groupe au succès grandissant.
Bonjour, bienvenue dans cette interview, merci d’avoir accepté. Tout d’abord, vous êtes en Belgique pour la deuxième fois cette année, c’est un petit pays, le public n’est pas très nombreux, qu’est ce que vous pouvez dire sur notre Belgique ?
Nous avons un rapport très particulier avec la Belgique, et particulièrement avec cet endroit (le Spirit of 66 NDLR). Lorsque nous avons commencé notre première tournée européenne, c’est en Belgique que nous avons donné notre premier concert, ici au Spirit 66. Nous avons tourné notre premier DVD de concert en Belgique et enregistré notre premier album, Joker, à Longzée.
Vous avez tourné très longtemps dans toute l’Europe, comment ça se passe. Vous devez être crevé en permanence ?
(rire) Oui, à la fin de cette tournée, je crois que je vais dormir pendant une semaine ! C’est très fatigant, et il faut résister à la tentation de faire la fête tous les soirs. Heureusement, maintenant, on tourne avec une équipe technique et un chauffeur. Quand on a commencé, on était seuls, le travail était plus difficile. En même temps, partir en tournée vous grandit musicalement et sur le plan personnel. Quand j’ai commencé, Tim (le plus âgé NDLR) me disait que c’est comme ça qu’on allait progresser et en effet ce qu’on a accompli aujourd’hui, on le doit aux tournées.
Vous avez commencé à quel âge les tournées ?
J’avais 16 ans quand j’ai commencé.
Waw, c’est très jeune ! Ça fait quoi d’être tout le temps sur les routes, il n’y a pas de sentiment de manque ? Un bleu du pays ?
Non. Tu sais, ça reste un rêve, de pouvoir jouer de la musique presque tous les soirs et de se dire qu’on en vit. Et j’ai beaucoup grandi et appris en maturité entre les concerts. Je ma maison, c’est comme toute l’Europe.
Vous revenez de toutes une série de grosses dates, notamment un très gros concert en Pologne, comment on se sent après ça ?
C’est fabuleux ! On a eu la chance de participer au Przystanek Woodstock en tête d’affiche, c’est une expérience de jouer devant plusieurs milliers de personnes. C’est incomparable.
D’un point de vue musical, on sent que le dernier album est assez différent des autres, il est dans un sens plus accompli
Oui, on trouvait que sur scène, on était meilleur que dans nos albums. On n’arrivait pas à enregistrer notre énergie. Ensuite, on a rencontré un musicien formidable Greg Haver qui nous a convaincus de changer notre technique pour enregistrer. Au lieu d’enregistrer toutes les pistes séparément, on a tous fait en une fois, comme un concert. Pour nous, c’est un des albums les meilleurs de toute la série, car il a vraiment notre énergie. Les autres albums étaient un peu plus mous.
Quand est ce que vous trouvez le temps de composer ?
D’habitude, on compose tous en tournée, on fait des morceaux, on regarde ce que ça donne. Ici même (back-stage du Spirit NDLR), on a inventé une chanson, Every gig has a neighbourg. Par contre pour Conrol, on a travaillé différemment. On avait notre base, mais on s’est retiré pendant 2 semaines pour travailler vraiment sur les morceaux et pour être vraiment dessus.
Il y a beaucoup de bons groupes en Angleterre, on dit souvent que les groupes de niveaux moyens sont d’aussi bons niveaux que les bons groupes belges. Comment fait-on pour se démarquer ?
Clairement c’est très difficile. Il y a tellement de groupes. C’est génial parce que c’est vraiment le pays pour la musique, pour moi le meilleur du monde pour ça, mais c’est un calvaire pour les groupes qui débutent. Nous avons eu de la chance de partir et de pouvoir tourner ailleurs que dans notre pays. Maintenant, quand on n’y retourne, on n’est plus dans les « groupes moyens », parce qu’on a une histoire à raconter, parce qu’on à une expérience à faire valoir.
Au fait, d’où vient le nom « The brew » ?
On a voulu exprimer l’idée qu’on faisait le brassage et le mélange de plusieurs styles de musique et de plusieurs personnalités de musiciens. Quand on à choisi le nom, plusieurs personnes nous on dit que c’était une très mauvaise idée, parce que ça n’évoque rien aux gens. Et puis on s’est rendu compte en parallèle que ceux qui allaient nous voir disaient « ce soir, on va voir les Brew (en anglais : we are going to see the ”Brew”) ». Et le nom est resté.
C’est amusant parce qu’en Belgique aussi on dit qu’on va « voire les Brew », et pas on va voir “The brew”
Les Espagnols aussi font abstraction du « the », c’est assez amusant. Ils vont voir « los Brew ».
Quel est votre meilleur souvenir de cette tournée ?
Définitivement, c’est un groupe de personnes qu’on remarquait sur tous nos concerts. On a été sympathiser et on s’est rendu compte qu’ils avaient programmé leur date de vacances et leurs lieux de vacances pour aller nous voir tous les soirs en concert.
Merci beaucoup et surtout « have a great show ! »
Merci beaucoup (en français dans le texte).
Retrouvez le résumé et les photos du concert sur Scène Belge !