Une explosion d’applaudissements, une foule de spectateurs amassés devant la scène, qui sifflent, qui sautent, qui crient. Le groupe vient de terminer son dernier titre de la soirée. Une ambiance électrique, pour un Magnus électro.
Créé début des années 2000, le groupe sort son premier album en 2004. Cette année, le groupe revient avec un nouvel album « Where Neon Goes To Die », et donc forcément, de nouvelles dates. Fiers d’un nouveau partenariat avec l’Eden à Charleroi, nous nous sommes rendu ce 11 octobre pour voir Magnus, un concert bourré d’énergie et dynamisme.
Nous entrons dans la salle vers 20 heures 30, il y a déjà du monde. Si la salle n’était pas complète vers 21 heures, on y est presque. Rigueur flamande oblige, le concert commence à l’heure. Et ça envoie du lourd dès le début ! Un premier rift très techno est lancé par le DJ CJ Bolland (Sugar is Sweeter, The Prophet, …). Le public, dans la quarantaine pour la plupart, semble être un peu surpris. Tom Bartman arrive enfin, habillé de façon … originale. Dans le public on murmure qu’il ressemble à Jean Reno dans les visiteurs, et franchement, on n’en est pas loin. Une capuche lui cache tout le haut du visage, à un tel point que lorsqu’il est arrivé, on ne l’avait pas reconnu. Il s’élance, et prend le micro, le concert commence vraiment.
Au bout de 3 chansons, la salle est chaude, le groupe aussi. Tom à enlevé son pull et est maintenant reconnaissable. Les morceaux sont moins électro, plus dans du rock des années 90, presque du dEUS : Tim Vanhamel est à la guitare, ce qui fait (entre autres) la différence. Un rythme plus funck. Les morceaux phares du groupe sont joués, tels que « Rhythm is deifeid », « The pick-up » et la parfaite « French Movie ».
Vers le milieu du show, c’est surprenant, c’est du rap (« Catlike). Plusieurs chansons du nouvel album, Tom Bartman crache les mots au micro, fait presque du slam. De notre position (près du caisson de basse), on est littéralement transpercés par le son de Magnus. Obligés de trouver une autre place parce ça devient presque désagréable, on peinera à trouver un endroit où la musique n’est pas trop forte. C’est bien simple, jamais de mémoire d’homme nous n’avons vu autant de personnes équipées de bouchons d’oreille. Est-ce parce que le public a la quarantaine ? Il n’empêche que le concert devient beaucoup plus agréable avec les bouts de plastique orange distribués un peu partout dans l’Eden.
Peu après 22 heures, Magnus nous dit au revoir, mais le public ne se laisse pas faire. En bon joueur, le groupe revient pour deux derniers morceaux, notamment pour une version très rythmée de « Pussy », leur dernier single. A 22 heures 30, les musiciens prennent congé, le public aussi.
La fin d’un concert est toujours révélatrice de son succès. Les réactions « à vif » du public sont élogieuses. Autour d’un verre dans l’excellente brasserie de l’Eden, les gens sont satisfaits. Beaucoup étaient là pour voir Tom Bartman, et ne sont pas déçus. Le côté très électro du show n’a pas vraiment dérangé, et a rappelé à plus d’un des soirées de jeunesse, où l’on prenait son pied sur n’importe quoi du moment que la musique était bonne. Malgré les quelques incidents techniques (des soucis de câbles), le concert fut une réussite.
Pour conclure, quoi de mieux qu’une réflexion idéologique : Qu’est ce que la musique belge ? Je dirais que c’est une musique très riche, avec beaucoup de variations, de diversités. La musique belge c’est un peu comme un marshmallow, comme une énorme confiserie, qui laisse un arrière-goût très agréable. Et à la fin on en veut plus, beaucoup plus. Magnus a réussi son coup, nous offrant un énorme marshmallow, on en redemande.
Si ce n’est déjà fait, on vous recommande leur dernier album disponible chez tous les bons disquaires depuis début septembre.
Loïc Beaujean