Ce week-end l’Abbaye d’Aulne a été le théâtre d’un déluge météorologique. Scène sur Sambre avait néanmoins décidé de maintenir le festival et de proposer au public venu en masse une belle programmation.
Samedi, entre Suarez et Magic System c’est un public dansant et très festif qui a définitivement terminé de labourer le champ de boue qui les accueillait.
La journée avait commencé avec des groupes plus pop et rock. Abel Caine et Over Me avaient la lourde tâche de réchauffer le public malgré la pluie qui tombait de manière discontinue. Pari relevé pour les deux formations.
Noa Moon, dont le public attendait le concert avec beaucoup d’impatience, a comme à son habitude livré un set carré et propre, avec de jolis arrangements acoustiques qui revisitent ses tubes. Noa Moon a tout pour embarquer le public, un minois craquant, des morceaux connus du grand public, reste que tout cela est sage. Un peu plus d’audace aurait été bienvenu.
Coup de cœur du jour, Babylon Circus. De la musique entrainante, alliant rock, ska et textes en français. Entre Tryo et les Ogres de Barback, le groupe français a réellement enflammé les spectateurs. C’est avec leur concert que la fête a vraiment commencé.
Dimanche, grâce aux bénévoles, le site était à nouveau praticable. Mais pas pour moi. J’avais en effet jeté l’éponge à la fin du deuxième jour.
Entre les concerts du Bistr ‘off dont l’annulation à cause des intempéries n’a pas été annoncée aux spectateurs, le terrain où chaque pas relevait du défi et du risque d’entorse, des parkings VIP d’où il était devenu impossible de sortir, les très nombreux spectateurs qui, faute de parking prévu pour le grand public, s’étaient parqués à des kilomètres du site et qui remontaient la grand route dans l’obscurité risquant l’accident à chaque passage de véhicule, il y aurait beaucoup à dire niveau organisation et sécurité sur cette édition de Scène sur Sambre et ce même si , fort heureusement, rien de grave ne s’est passé à l’heure de boucler cet article.
Néanmoins, on doit nuancer notre propos. La météo s’est déchainée, élément non maitrisable s’il en est. Annuler aurait signifié une énorme perte financière dont le festival ne se serait sans doute pas relevé. Le public était présent, soutenant ainsi l’organisation. Les bénévoles se sont mobilisés en nombre. Le maximum a été fait. La programmation musicale était parfaite, il y avait des groupes et des artistes pour tous les goûts et tous les publics. Globalement, les spectateurs ont fait fi de l’état des terrains et ont joué la carte du plaisir et de l’insouciance, faisant ainsi un pied-de-nez aux éléments qui se déchainaient. Un bilan qui peut donc se voir comme positif.
Reste à espérer que cette édition sera celle qui permettra à l’organisation d’anticiper pour le futur et d’imaginer des alternatives même si on ne peut que leur souhaiter d’être plus chanceux l’an prochain et de garder l’envie d’inviter sur la Sambre de très beaux artistes.
Scène sur Sambre a été cette année, plus que jamais, le festival des barges. Merci à tous ceux qui l’ont rendue, malgré tout, possible.
