Bastian Baker: un gars intelligent, avec un potentiel de fou…
A chaque rencontre, c’est la même chose, le même questionnement.
Bastian Baker nous sert un bon produit, à usage “tout public”, mais pas seulement. On sent chez ce garçon la capacité à nous offrir un show moins consensuel. Tout reste propre, bien léché, parfaitement en place, et on ressent inmanquablement la possibilité pour ce groupe, mis en place il y a trois ans, d’apporter le “micro-quelque chose” de dérapage et de folie qui en ferait un groupe “qui compte” et se démarque sur la scène française.
Le set sonne “pop-rock”, voire même assez rock par moment, et on ne peut s’empêcher de se dire que cela ne correspond pas au public d’ados en transe qui font son succès. Ce n’est pas que je ne lui souhaite pas ce succès, mais j’en viens à me demander si, finalement, cette image de “vedette pour adolescentes en pâmoison” ne dessert pas un show qui est et reste un bon show, costaud, méritant vraissemblablement d’intéresser un public plus large, et parfois même plus pointu, mis en fuite par les cris des donzelles…
Allez: trêve de bavardage ! La plaine devant la “Scène Tribord” est remplie, la foule vibre à l’unisson et le soleil est de la partie ! Beau succès, Monsieur Baker ! Le meilleur est devant vous.
Hollysiz: Coup de chaud au Plan Incliné
Une chouette petite nana, blonde, pétillante, monte sur la “Scène Babord” du festival. T-shirt rouge moulant, short en cuir, bas noirs… Et c’est parti pour une heure d’un set rock, nerveux, irréprochable.
“Merci d’être là, à double titre”, s’écrie-t-elle. “La dernière fois, nous sommes venus en Belgique un jour de match de la Coupe du Monde, où les belges jouaient à un haut niveau. Nous avons joué pour 23 personnes. Alors aujourd’hui, c’est une belle récompense pour nous de vous voir présents en nombre”.
Le public est conquis, comparant la soeur de l’acteur Vincent Cassel à Blondie ou Pat Benatar, dans les années ’80. Sauf qu’ici, le set est moderne, actuel, précis. Hollysiz bouge, se déchaine, saute en tous sens, anime la scène, puissamment supportée par de bons musiciens déjà aperçus aux côtés d’autres artistes de renom (Olivia Ruiz, etc…).
“La deuxième raison, plus triste, c’est que c’est pour nous notre dernière date de l’été !”.
Juchée sur les épaules d’un équipier, elle entame la fin du set au milieu de la foule déchainée. Micro et caméra au poing, elle souffle le feu dans cet après-midi ensoleillé du Ronquières Festival.
Chapeau (vert fluo du stand Win for life – désolé, je n’ai que ça !) bas, Mademoiselle !
Puggy ou “l’art du show”…
Grosse vedette annoncée sur la “Scène Tribord” du Ronquières Festival, Puggy a littéralement soulevé la foule hier soir dans une ambiance festive et communicative. Le public, annoncé “sold out” en début de set, se presse pour entendre une heure de succès, connus, repris et chantés par une foule en attente de l’événement.
En véritables pros, le trio (en formule quatuor avec l’adjonction d’un “clavier” supplémentaire) offre un show rodé et puissant, qui s’écoule sans temps mort, en terrain connu. Le light show est à la hauteur et ponctue l’énergie des compos pop-rock des Bruxellois.
Ca bouge, ça répond brillamment aux vocalises du chanteur, sous le ciel resté serein sur l’ensemble de cette première journée du jeune festival. “Puggy joue à Ronquières” ce soir, s’inscrit en lettres “laser” vertes sur la tour du Plan Incliné. Le bonheur de la foule est à son comble, comme le succès du groupe chaleureusement et longuement applaudi en fin de set.