Vendredi, Les R’Tardataires, gagnants du Franc’off 2013, ouvraient la journée au village Francofou. Nous les avons rencontrés peu de temps après pour parler de ce fameux concours, de leur concert aux Francofolies et de leur actualité en général.
SB : Est-ce que c’est facile d’ouvrir la programmation de la journée ?
Ced : Ce n’est jamais facile, jamais. Ne crois pas ça, ce n’est jamais facile. Ça s’est bien passé, sérieusement. On a eu de la chance, il faisait très chaud, on a eu peur. Il faisait très tôt, on s’est dit qu’il n’y aurait pas beaucoup de gens et au final, il y a du monde. Les gens ont même réussi à sauter et à faire la fête malgré la chaleur donc, conquis !
SB : Si vous étiez là aujourd’hui c’est parce que vous avez gagné le Franc’off l’année dernière. Qu’est-ce que cela a apporté pour vous concrètement cette année ? Vous avez été vus sur pas mal de scènes, est-ce qu’il y en a que vous n’auriez pas faites s’il n’y avait pas eu le concours ?
Ced : Oui bien sûr, ça ouvre les portes. Sur le CV, ça le fait de mettre que l’on a gagné le Franc’off.
Max : Ça donne du crédit.
Ced : Dans la presse on en a parlé et on en parle encore. Et puis ça nous a offert pas mal de choses plus concrètes comme les photos de presse et le fait d’être ici aujourd’hui, déjà rien que ça c’est superbe. On va à Montréal, comme coup de cœur francophone, pour ça on est très content aussi. Ça nous a franchement apporté pas mal de choses, oui.
SB : Une année donc très chargée.
Max : On va pas se plaindre.
SB : Mis à part Montréal, des projets pour l’année prochaine ?
Ced : Là on vient de sortir l’album, on va le promouvoir, tourner un peu et puis surtout faire des clips. On va cliper parce qu’on adore faire ça, faire des clips. Le rapport à l’image on adore ça, on s’amuse bien quand on le fait donc qu’il n’y a pas de raison qu’on ne le fasse pas. On a sorti un clip hier qu’il faut aller voir Rien De Nouveau Sous La Pluie. Donc on va cliper, continuer à bosser nos morceaux et surtout faire des concerts parce que l’on adore ça.
SB : Avec vos textes drôles et vos mélodies entrainantes, vous séduisez un public non adepte de hip hop à la base. C’était voulu de brasser un maximum de gens ou cela s’est fait naturellement ?
Max : On a pas calculé grand-chose au niveau du public, cela s’est fait naturellement. On est fan de rap à la base, de reggae et on aime bien mélanger ça avec d’autres styles. Apparemment, cela parle aussi à d’autre gens mais on n’a pas trop calculé le côté marketing.
SB : Vous vous en rendez compte que vous avez un public non adepte de hip hop en face de vous ?
Ced : De plus en plus, oui. C’est vrai que les plus beaux compliments que nous font les gens souvent c’est de nous dire « j’aime pas le rap mais j’aime bien ce que vous faites ». Ça c’est vrai que c’est terrible parce que nous on s’est un peu distanciés du « rap » parce que l’on avait vraiment envie de faire ça avec les musiciens avec qui l’on est et de former avec groupe avec eux et là, instrumentalement, on peut partir dans plein de styles différents. Et puis au niveau des textes aussi, le second degré, les angles un peu différents, on ne parle jamais de choses au premier degré donc ça amène aussi une légèreté même sur des thèmes qui ne sont parfois pas très légers. Ca on aime bien.
SB : Le coup des Ardentes (coller un autocollant « Les R’Tardataires » en tête d’affiche des Ardentes), racontez-moi ! Qui a eu l’idée ? Comment ça s’est déroulé ? Quelles suites vous avez eues ?
Max : Ca a fait un mini buzz à Liège, en tout cas autour des Ardentes. Ceux qui n’ont pas vu qu’on était là ne devaient pas être branchés sur Internet. C’est notre batteur qui a eu l’idée, on est passé devant et on a vu l’affiche et il a dit « hey les gars, il y a un trou, on n’irait pas mettre notre nom ? ». On a fait imprimer l’autocollant avec la bonne typographie pour que ça rentre bien dedans. Ensuite on a été le coller jeudi soir, deux jours avant.
Ced : Ça nous a pris dix minutes. On a mis la caméra sur le poteau, on a filmé le truc et on a mis ça en accéléré. Moi-même quand je regardais la vidéo en accéléré avec ce côté film muet je me marrais. Puis on a balancé ça sur Internet, grâce aux Ardentes qui l’ont bien pris, ils ont assuré. C’est eux qui ont lancé la photo avec le message « on s’est fait vandaliser ». Et ça, merci à eux. Du coup les gens ont un peu fait tourner ça.
SB : C’était très culotté mais bien joué
Ced : Ça nous a bien fait rire en tout cas.
Max : On a un peu flippé au début avec les Ardentes, on a cru qu’ils le prendraient peut-être mal mais au final ils l’ont super bien pris, ils étaient très open à ce niveau-là. C’était cool.
SB : Une dernière question, un rituel avant de monter sur scène ?
Max : On tue des poussins, comme Marilyn Manson.
Ced : Le rituel, pour moi, c’est d’aller mettre les lunettes, les set-lists et les képis de chacun en place. Ça me concentre.
Max : Il fait sa petite mise en place pendant que les autres boivent une petite bière. On se fait toujours un petit check de la main avant de monter sur scène.
Ced : Rien d’extraordinaire. Rien de foufou.
Après cette interview et leur passage sur scène quelques minutes plus tôt, Scène Belges confirme que Les R’Tardataires, c’est un groupe vraiment sympa, qui a la pêche tant sur scène qu’en dehors. Des mecs que l’on continuera de suivre sans aucun doute !
Retrouvez les photo de leur passage à Spa dans notre galerie.
Retrouvez leur actu sur leur site http://www.lesrtardataires.be/ ansi que sur leur Facebook.