On attendait la pluie sur Liège mais c’est dans une moiteur toute tropicale que l’édition 2014 des Ardentes démarrait sur les chapeaux de roues avec les déjantés “The Inspector Cluzo“. Entre le moment où ils grimpent sur la batterie et celui où ils envoient valser les cymbales, pas une minute sans surprise pour le public tant la complicité des deux compères français est incroyable, on oserait même dire rafraichissante.
L’affiche était alléchante à souhaits: de la Péatina à Wiz Kalhifa qui fait jumper la foule, en passant par Cats on Trees plus calme, c’est un programme diversifié qui était proposé avec notre coup de coeur du jour: Shaka Ponk.
Clin d’œil particulier et petite pause autour du groupe Naughty Boy. Producteur et compositeur britannique accompagné de fantastiques musiciens et d’une chanteuse black à la voix envoûtante et profonde qui nous mènent sur des rythmes hip-hop endiablés. Son tube “Lalala” que tout le monde connait et de son charisme derrière la platine ont mis tout le monde d’accord lors de cette journée plus rap que d’habitude.
Shaka Ponk est explosif. Un set incroyable d’énergie et de densité. Le décor est dans les tons, blancs, les jumps et la folie se succèdent sur scène. On devrait avoir plus d’yeux pour tout voir, tout découvrir. Chanceux, les Shaka Ponk se sont produit au sec, la pluie n’ayant commencé à tomber que vers la fin du concert. Le public a donc pu profiter de ce moment intense avant de s’enfuir se mettre à l’abri ou rejoindre les voitures en dégoulinant d’eau. Le retour fut épique sous la drache mais cette première journée était à la hauteur de ce qu’on attend des Ardentes.
Le lendemain, les premières photos matinales sur Facebook et les réseaux sociaux sont celles des camions pompes qui drainent les lieux de passage complètement sous eau. Les festivaliers sont des gens courageux.
Le temps semble se stabiliser et nous découvrons Sleigh Bells qui mixe le rock et le hardcore dans un mélange puissant tant visuellement qu’au niveau son.
Encore une belle journée axée rap avec jolies découvertes telles que le groupe The Horrors, un rock indie style qui joue presque dans le noir mais qui se révèle être un délice pour les oreilles. En cette seconde journée, nous épinglerons Method man et Red Man. Du Rap avec de grosses mises en scènes:grosses chaines dorées et tenues hip hop du plus bel effet.
Placebo était l’incontournable de cette journée, mais Giorgio Morderer, le roi du disco des années 80 n’était pas en reste derrière ses platines et nous a fait danser au rythme de ses plus grands tubes. C’est un magnifique show de lumières que Vitalic a livré aux Ardentes, un véritable orage de couleurs, les pieds dans la boue.
Samedi aux Ardentes était synonyme de Stromae, pour qui, dès le début de la journée, les fans étaient là occupant les barrières.
The Feather, The Van jets aux baskets dorée et à l’énergie débordante, Fanfarlo, MLCD qui cartonne un peu partout actuellement, Mark Laneghan à la voix rock en or ou encore IAM groupe mythique de rap qui déchaine la foule et par les 3 belles jeunes femmes d'”Au Revoir Simone” qui nous enchantent aux claviers, il y avait de quoi patienter jusqu’au concert de l’artiste de l’année. La journée est riche en belles découvertes, en retrouvailles avec des groupes qui évoluent positivement.
Coup de cœur du jour, MIA et son énergie débordante. Ça danse, ça saute dans tous les sens. Elle donne le rythme et le suit accompagnée de ses danseuses. Veste dorée, petit short et lunettes de soleil. Elle fait notre bonheur au niveau visuel.
Et voici enfin Stromae et une foule en délire durant tout son concert. Stromae c’est une bête de scène avec une chorégraphie qui met en valeur autant son personnage que ses fonds d’écran remplis de petits bonshommes de style japonais. Le show light est époustouflant et la foule répond à ses sollicitations en chantant et dansant avec lui. C’est un artiste incroyable que nous avons là et qui fut la cerise sur le gâteau déjà gourmand à souhait de cette édition 2014 d’un des festivals incontournables. Vivement 2015, nous ne manquerons ça pour rien au monde!
