Une journée bien remplie hier à Spa.
A 13h, c’est The Feather qui a l’honneur d’ouvrir la longue série de concerts du village. On avait entendu le nouveau CD de l’artiste Thomas Médard (chanteur et guitariste de Dan San) mais l’on se demandait bien ce que sa pop-rock-folk atmosphérique allait donner en live, comment l’émotion de son album allait être rendue en plein air.
C’est en plein soleil que le groupe débute son concert. Les premières mesures sont d’un calme envoûtant, juste parfait pour réveiller les quelques festivaliers déjà présents malgré l’heure et la chaleur. Un calme envoûtant … même peut-être trop calme car on entendait encore les balances de La Maison Tellier sur la scène Proximus … Problème de timing ? Bref, passé ce petit désagrément, le groupe plonge littéralement le public dans son ambiance tantôt planante, tantôt pop-rock mais malgré tout différente de celle de l’album car comme il ne le dira après en interview (que vous découvrirez bientôt) il y a beaucoup de choses sur cet album, même parfois des jouets d’enfants, trop d’éléments différents que pour transmettre tout ça sur scène. Celui qui n’a pas forcément apprécié l’album pourra donc peut-être apprécier le set. Et vice versa … Un artiste qui ne nous a pas laissé indifférents et que l’on suivra sans aucun doute !
Après ça, on a vu Owlle, une chanteuse qui fut le coup de cœur de l’équipe de programmation des Franco. Une tignasse rousse, un pantalon noir et un t-shirt chair moulant qui surprend de loin … Elle hypnotise. Elle enchaine les morceaux pop-rock aux sonorités anglo-saxonnes qui laissent une belle place aux percussions (peut-être le détail que j’ai préféré du concert) pendant que les curieux arrivent de plus en plus nombreux. Le public, bien qu’assez fourni, reste un peu mou, il faudra attendre le single de la belle Française pour qu’il se décide à bouger un peu et à taper dans les mains. Sa voix et sa performance nous a fait penser à Florence & The Machine en plus électro.
On change totalement de registre avec les Casseurs Flowters ! Place au hip-hop et place aux jeunes ! Devant, ce sont des dizaines d’adolescents qui sautent et reprennent en cœur les refrains des mc’s. C’est le moment où la foule est tellement nombreuse que l’on n’essaye même plus de passer par ailleurs que par la galerie. Grosse ambiance donc. Je dirais même ambiance survoltée, surtout lorsque l’un des chanteurs se lance dans un crowd surfing qui ravira les jeunes filles de devant totalement sous le charme.
On ne traine pas à la fin du concert des Casseurs Flowters pour filer voir un grand nom de la scène rock française actuelle : Gaëtan Roussel. Et comme on l’espérait, c’est un rock aux sonorités électro et un Gaëtan en pleine forme auquel on a eu droit hier soir sur la Ice Watch. Le monsieur chante, forcément, saute et court de droite à gauche sans relâche. Un show énergique qui fait plaisir. Les titres se suivent et ne se ressemblent pas. C’est l’un de ses atouts, ce qu’il fait sur scène n’est pas ce qu’il a fait sur cd. Les réarrangements font que c’est une redécouverte à chaque fois. Ajoutez à cela quelques reprises de Bashung, Talking Heads et la jolie ballade Il y a qu’il a composée pour Vanessa Paradis. On se dit au revoir sur Help Myself repris maintes et maintes fois par les festivaliers.
Suit alors un autre orfèvre des mots, un p’tit bout d’homme (et ceux qui ont eu la chance de le voir passer dans le village ne me contrediront pas) qui réussit à faire danser la langue française, Renan Luce. Comme on pouvait le prévoir, le public a migré en masse de la scène Ice Watch à la Proximus et c’est devant une place bien remplie que Renan commence. Il propose des textes drôles, touchants et parfois cyniques. Les badauds semblent réceptifs mais peu actifs … au mieux ça se dandine gentiment. En même temps, ce n’est pas sur du Renan Luce que l’on va se mettre à sauter et à pogotter … On est là pour déguster des textes et savourez les jeux de mots.
De quoi bien terminer la journée. J’apprécie beaucoup My Little Cheap Dictaphone mais il commence à se faire tard, la journée a été longue et la prochaine le sera tout autant. Stop, on rentre !
Retrouvez les photos de cette première journée au village Francofou dans notre galerie
