En presque dix années, Marie Warnant, la namuroise, posée à Bruxelles, a parcouru un sacré bout de chemin. Arrivé avec le printemps, son troisième album est sans conteste un des disques belges incontournables de l’année 2014.

Réalisé avec Mirko Banovic, bassiste d’Arno, « Nyxtape » se veut résolument moderne et atypique. Très électrique, aux accents vintage, c’est un ouvrage à la fois minimaliste et audacieux que la muse de Jean-Paul Knott livre à son public.

Après un deuxième album, « Ritournelle », sorti en 2010 qui était un disque très personnel, limite thérapeutique, c’est un véritable travail de recherche sonore qui est à la base de ce nouvel opus. Des titres envoutants, qui flirtent avec le lounge et la pop, c’est un condensé d’émotions et de sensibilité musicale qui s’offre à nous dans ce bel album.

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Coup de cœur personnel pour « Make love », premier single diffusé en radio. Un titre qui joue à la fois sur le charme de la voix claire de la jolie Marie et sur les arrangements post-modernes. Un savant mélange qui porte ses fruits.

Autre mention spéciale à la jolie et légère reprise des « Eaux de Mars » de Moustaki, une version acidulée et fraiche qui colle parfaitement à l’esprit de l’original.

Le disque se veut extrêmement produit, très construit et lissé comme du verre dépoli. Il est très cohérent. On peut regretter que cette approche nouvelle, très construite, un peu plus mécanique rende l’univers de Marie Warnant moins ouvert et accessible que sur les disques précédents mais il suffit de passer cette apparente distance pour découvrir un petit bijou.

A consommer sans modération et à découvrir sur scène prochainement, notamment aux Francofolies de Spa.

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