C’est par un Urban Day affichant soldout que s’est ouverte la 13ème édition de l’Inc’Rock BW Festival. Un site plein à craquer d’un public jeune (5500 personnes) venu en masse pour jouir d’un line up faisant la part belle à la scène rap franco-belge. Kery James, Scylla, Roméo Elvis : il faut reconnaître que la soirée s’annonçait plutôt badass.
C’est sous un ciel quelque peu encombré que les premiers festivaliers ont passé les portes de l’Inc’Rock Festival, pour découvrir un site dont la configuration a été quelque peu remaniée. Plus petit mais plus dense, il n’y a désormais plus que deux scènes se faisant front, dont une sous chapiteau. Une configuration moins déambulatoire, rendant les déplacements moins fluides, mais qui a le mérite d’aider le public à lutter contre les quatre degrés ambiants à grand renfort de collés-serrés.
Youssef Swatt’s, jeune rappeur originaire de Tournai ouvre le bal avec énergie et enthousiasme sur la scène extérieure. De gros beats, des textes sensés, une ambiance qui démarre doucement mais sûrement : tout ce qu’il faut pour entamer l’Inc’Rock BW Festival 2017. À seulement 19 ans, et après deux EP, Youssef Swatt’s est sur le point de sortir son premier album. On risque bien de vous en reparler d’ici peu sur Scènes Belges.
SCYLLA nous offre ensuite les premiers rayons de soleil d’un weekend qui s’annonce haut en couleurs! L’Ogre, lyriciste hors pair, balance ses punchlines devant un public déjà acquis, bien qu’encore un peu clairsemé. Le partage est généreux, la foule participative, et la part belle est réservée à Masque de Chair, nouvel album sorti il y a à peine deux semaines, et déjà approprié par les fans qui en scandent les paroles.
On migre ensuite sous le chapiteau pour accueillir Convok, icône underground de la scène rap bruxelloise dont la réputation n’est plus à faire. Actif dans le “belgian game” depuis près de douze ans, Convok sortait en octobre son premier album solo, Un Jour Plus Vieux. L’artiste tente comme il peut de (ré)chauffer une foule multigénérationnelle avec des morceaux intimes et impliqués. Un son et un flow très old school qui, au coeur de la nouvelle mouvance rap, a quelque chose de rassurant…
Petit changement de style avec le ragga-dancehall auto-tuné de KALASH. L’artiste martiniquais alterne entre créole, anglais et français devant un public acclamant et acclamé.
On retourne ensuite sous le chapiteau où l’on découvre avec étonnement une scène accueillant un décor de döner kebab. Le flow nonchalant de Lorenzo, porté par un son lourd et profond, ouvre l’appétit d’un public qui nous apparait plus jeune que les autres années. Une première en Belgique pour ce jeune rappeur, qui lui laissera sans aucun doute un souvenir mémorable de notre plat pays. Ambiance déjantée!
Ça y est, la soirée bat maintenant son plein, le public se réchauffe à coup de collés-serrés, et Kery James nous refout une dose de faya sur la ING Stage! Un son nourri à l’entonnoir, super dense, balancé par un batteur sous amphet’, un DJ, un claviériste et trois MCs animés par la rage. Une perfusion d’énergie dans laquelle on regrette un peu de ne pas entendre plus distinctement la voix du tonton du rap français. Un set engagé, puissant et immersif. Puis, ça jump ! Kiff.
Minuit sonne. Il fait maintenant 80 degrés Celsius dans un chapiteau qu’on a rarement vu aussi dense. Roméo Elvis est un lion dans l’arène, un MC baryton, un bonhomme au charisme inversement proportionnel à la superficie de notre plat pays. Et ce soir, il incendie Incourt, épaulé par Swing de L’or du commun. On a rarement vu le public de l’Inc’Rock aussi bouillant ! Sex, beer & trap’n’roll !
La soirée battra son plein jusqu’à 3h du mat’, avec les sets de GUIZMO et SCH, qui rassembleront les festivaliers suffisamment courageux (ou imbibés) pour braver le froid mordant. Pour sa première soirée, l’Inc’Rock 2017 s’est offert un succès retentissant !
Cliquez ici pour voir toutes nos photos de l’Urban Day. On se retrouve demain pour notre compte-rendu de la deuxième journée de l’Inc’Rock Festival 2017!
