Mélange de rap et de pop-rock, Fou Détective a mis une grosse ambiance au Botanique pour la release party de son second album “Lolcats”. Fun, masques, déguisement de poulet et swag par kilos : compte-rendu.
Devant une Rotonde attentive, le groupe Mantra Suicide se charge d’ouvrir la soirée. Le sextet nous fait immédiatement très bonne impression avec un son pop-rock garage psychédélique. Le son fleure bon les influences 60’s, de 13th Floor Elevator à Pink Floyd période Syd Barrett. Techniquement, rien à dire, les musiciens sont très en place, notamment lors de quelques changements de rythmes assez jouissifs. L’ensemble est un peu vert mais Mantra Suicide est réellement un groupe prometteur, une belle découverte que nous sommes curieux de voir évoluer ! À voir lors du premiers tiers de finale du Concours-Circuit alternatif, le 19 octobre à la Ferme du Biéreau.
“J’suis bien gaulé, t’es bien galbée, quand est-ce qu’on y va ?”
Pour la release party, “il va y avoir du happening“, nous prévient-on… À voir la scène, on se doute que Fou Détective ne se prend pas au sérieux. La déco est kitsch (masques Hello Kitty, renard empaillé, ballons et guirlandes…) et les private jokes manifestes (une photo de Thierry Beccaro trône fièrement à l’avant de la scène… Thierry Beccaro, vraiment ?) et ce sont bien le fun et le second degré qui seront les mots d’ordre de la soirée !
En formation rock, le mélange de styles fonctionne à merveille : la section rythmique est solide et les arrangements variés, passant de puissance rock (la fin de Métronome) à arpèges afro (Les dents du bonheur) et mélodies pop enlevées (Joseph Gordon). Le groupe prend manifestement son pied sur scène et la bonne humeur des musiciens fait plaisir à voir. Mention spéciale au guitariste qui affiche une banane communicative de la première à la dernière note ! Sur certains morceaux, les déguisements d’animaux et masques sont aussi de la partie, preuve qu’on ne se prend pas la tête chez Fou Détective. Teme Tan ne peut assurer le featuring sur Les dents du bonheur ? Qu’à cela ne tienne, un pote masqué à l’image de l’artiste bruxellois fera tout aussi bien le show ! Au détour d’un morceau, Vincent Delerm et Chimène Badi en prennent pour leur grade, bref, sur scène et dans le public, on s’amuse !
Au micro, Versatyl nous expose ses délires existentiels en pleine génération Y, mélange de déboires amoureux (Silencieuse colline), soirées alcoolisées, sexe, fin de soirées hallucinées (Fou détective feat. Carl Roosens). Caractéristique de la plume du monsieur, le tout est décoré de références pop-culture à n’en plus finir dont, pour la plupart, “seuls les 90’s (voire 80’s) kids se souviendront” : Paul Walker, Marlon Brando, Jodorowsky, Joseph Gordon-Levitt, Sly Stallone, Vanessa Paradis et bien d’autres peuplent l’imaginaire à la fois fun et désabusé de Fou Détective.
Rap de trentenaire ? Rapoprock ? “Haters gonna hate”, comme le dit la formule. Nous, on a aimé. “Tu veux savoir ton prénom cochonne envoie un sms”.
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