Mardi Scènes Belges était au Cirque Royal dans le cadre des Nuits Botaniques pour assister à une représentation unique du dernier film de Bouli Lanners, Les premiers, les derniers.
Représentation unique en son genre car il s’agissait d’un ciné-concert. Autrement dit, pendant que le film est diffusé sur grand écran, la musique est jouée en live par un groupe de musiciens menés par Pascal Humbert.
Ils commencent à jouer. On est inspiré par la musique. L’intro musicale passée, le film commence lentement. A chaque note de guitare les têtes se tournent vers la gauche, là où les instruments sont, alors que le film suit son cours… Difficile au début de se concentrer sur l’écran alors que les mélodies viennent d’ailleurs. Et puis petit à petit la magie prend. L’histoire intrigue. La musique la porte, et lui donne encore plus de profondeur. Et nous, on plonge dans cette alchimie.
Le tout sonne incroyablement juste. L’histoire est simple mais belle. Pas de masturbation cognitive, pas de scènes d’action, pas d’incompréhension … Tout est d’une évidence qui fait du bien ! Des regards, des paroles, des gestes remplis d’humanité. Un film dont on sort en disant, mais oui ! Oui !! Un grand OUI avec un grand sourire ! Pas de fioritures, juste du vrai avec des personnages au service des vrais grands rôles : la sincérité, l’amitié, la solidarité, le courage, l’humanité, … La liste est longue, et c’est ça qui est chouette !
Tout ça se finit en apothéose lorsque Bertrand Cantat entre sur scène pour les morceaux de la fin. En grand maître, sans prétention, au son de sa voix et de son harmonica il sort le plus justement et le plus simplement du monde toute cette émotion véhiculée durant la projection. De quoi nous transporter et faire s’échapper les quelques larmes calées jusque-là dans le coin de l’œil.
Une expérience, une bonne dose de bien qu’on reprendrait sans modération.