Nous avons eu la chance de rencontrer Sylvain et Florent du groupe Boulevard des Airs avant leur prestation impeccable et enjouée à l’Inc’Rock Festival.
Gaël pour Scènes Belges : Vous êtes souvent sur la route. Y a-t-il un endroit que vous affectionnez particulièrement quand vous n’êtes pas en tournée ?
Sylvain : Quand on n’est pas en tournée, en fait, on rentre à Tarbes. On a très peu de temps pour se poser, donc il faut qu’on repasse par le QG où on peut se reposer, changer les affaires, refaire le sac, etc… Le meilleur endroit c’est chez nous, où il y a notre studio.
Ça fait presqu’un an que l’album est sorti qu’avez-vous eu comme retour du public et de la presse ?
Florent : Les retours sont nombreux et c’est l’album qui marche le mieux. Ceux que nous
avons reçus sont plutôt bons, car j’imagine que les mauvais les gens se les gardent pour eux.
Le public est content car c’est resté dans la même ligne directrice que ce qu’on fait depuis le début, il est vraiment éclectique, tout comme le 1er et le second. La presse s’en est peut-être plus emparé que les deux précédents, il y a une plus grande exposition, je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs mais tant mieux ! Il y a plus de monde au concert et nous sommes forcément très heureux d’être écouté par un plus grand nombre.
Vous faites beaucoup d’interviews. Est-ce une sorte d’analyse personnelle post-sortie d’album?
Sylvain : Ce n’est pas parce qu’on nous pose tout le temps les mêmes questions, même la première fois, c’est là qu’on réfléchit à posteriori, avec du recul. Par exemple : « Pourquoi est-ce que l’album s’appelle Bruxelles ? Comment est née telle ou telle chanson ? » Ce ne sont pas des choses dont on discute en studio, pas forcément du moins, ça se fait comme ça de manière spontanée… Ce n’est que par après que l’on trouve des raisons à tout ça, qu’on a du recul et qu’on peut faire un état des lieux.
Comment se conjugue la vie de famille et d’artiste ? Emmenez-vous les enfants en tournée ?
Florent : Nous non, parce que ceux qui ont des enfants dans le groupe sont trop petits pour venir. C’est sûr qu’en fin de semaine, durant la période estivale, on n’est pas souvent là. Mais les débuts de semaines sont relativement libres, du moins pour ceux qui ne sont pas en promo. C’est la manière de fonctionner dans notre groupe, ils peuvent dès lors soulager un peu le rythme de la maman j’imagine. Après c’est fait de compromis, c’est une vie un peu spéciale mais quand le groupe n’est pas en tournée, on est très souvent à la maison. C’est un équilibre, ce n’est pas forcément moins bien qu’un médecin qui part de 08h00 du matin à 20h00 le soir.
Sylvain : Par exemple, nous deux qui faisons beaucoup de promo, n’avons pas d’enfants… Peut-être est-ce lié ! (rires)
Laquelle de vos trois pochettes d’albums préférez-vous ? Celle que vous seriez prêt à accrocher en grand chez vous ?
Sylvain : La dernière, sans hésitation !
Qui est derrière la réalisation de cette pochette ?
Sylvain : Ça a été très spontané! C’était sur le tournage du clip « Emmène-moi » qui se déroule au bord de l’océan, la copine du réalisateur a fait la photo avec un smartphone et c’est la pochette ! (rires)
Florent : Ce n’était pas du tout prévu !
Sylvain : On voulait essayer cette photo, avec un appareil photo et tout, mais le résultat n’était vraiment pas terrible. Et elle a fait la photo avec un smartphone à la pomme, sans vouloir faire de pub (rires), elle a jouté un filtre « un peu peinture » donc ce n’est pas grand-chose et on l’a gardée car on trouvait le résultat super beau.
Vous faites beaucoup participer le public pendant vos concerts. Vous est-il déjà arrivé d’avoir une partie du public qui ne tape pas en rythme, se trompe dans les paroles ou autre ?
Florent : Ça arrive assez régulièrement.
Sylvain : On a déjà dû recommencer le morceau « Bruxelles » je crois. Parce qu’on n’entendait pas assez bien le « clap » et les gens n’ont pas du tout tapés en rythme avec nous, donc on ne pouvait pas commencer le morceau comme ça.
Florent : Mais ça n’a rien à voir avec un style musical en particulier, on est allé voir pas mal d’autres concerts et quand tu fais participer les gens ça arrive qu’ils se trompent. Surtout le morceau dont Sylvain parle, « Bruxelles », c’est un morceau qui n’est pas du tout festif pour le coup et les gens ont quand même réussi à se tromper. Dès que tu es dans un endroit à 10.000 personnes c’est toujours plus compliqué que lorsqu’il y en a deux. Mais c’est sympa, c’est ce qui fait aussi la beauté du live, cette petite beauté inattendue!