L’Inc’Rock BW Festival entame sa deuxième journée sous une météo dont le manque de clémence n’a rien à envier à celle d’hier. Structuré autour de journées thématiques, après l’Urban Day d’hier, le festival incourtois nous propose aujourd’hui une affiche 100% belge!
Il est 14h. L’Inc’Rock ouvre ses portes pour une deuxième journée consécutive et déjà les festivaliers déambulent tout sourire sur le site. On reconnaît ceux qui ont passé la nuit sur le camping à la couche de boue qui les recouvre joyeusement de la tête aux pieds. On se dirige vers la Win For Life Stage pour assister au premier concert de la journée.
C’est à Coverballs que revient la lourde tâche de réveiller le public qui semble encore légèrement en phase “pré-déjeuner”. Le groupe est très à l’aise sur scène et nous offre des reprises burnées de George Michaël, Yazoo ou autres Michaël Sambello (Flashdance)! Du fun et de bons musiciens, le plein de vitamines pour bien démarrer la journée!
Sous le chapiteau, par contre, Antoine Hénaut peine un peu à réveiller son public, encore un peu emboué des averses de bière et de pluie qui, durant la nuit, ont frappé de plein fouet le site incourtois. Le chanteur montois offre pourtant un set rodé, frais et enjoué, qui nous permet de découvrir son deuxième album, Poupée Vaudou. De la chanson française convenue mais très propre, à laquelle une contrebasse électrique donne du corps.
Sur la scène extérieure, les petits belges de PAON nous offre un set tout en fraîcheur, aux allures de road-trip californien. Une pop/rock vibrante, aérienne et mélancolique, aux accents psychés, qui allège les esprits. Pour la dernière date de leur tournée, Ben (issu de The Tellers), Aurelio (du groupe LUCY LUCY !), Jerem et Leo offre une très sympathique présence et un brin d’évasion pink floydienne au public de l’Inc’Rock BW Festival.
Mais les choses deviennent vraiment sérieuses vers 16h30, alors que Mustii monte sur la ING Stage. Le jeune showman, que vous connaissez certainement pour son fantastique jeu d’acteur dans La Trêve, nous gratifie d’une entrée flamboyante sur scène! Il capte tout de suite l’attention du public présent et les premiers cris se font déjà entendre. Thomas Mustin est heureux d’être sur les planches, communique bien avec son public et comble à merveille l’espace conséquent qui lui est laissé au centre de la scène. Il court partout et n’hésite pas à aller chercher le public, il a déjà l’attitude scénique d’un grand! C’est un concert de très grande classe que nous offre l’Inc’Rock BW Festival!
Après la prestation dantesque de Mustii, nous rejoignons la Rain For Life Stage pour un plongeon dans le bain pop-rock-electro de Great Mountain Fire. Les cinq jeunes bruxellois, au look improbablement cheap, percutent le public d’une musique nourrie, à la patte marquée, dotée d’un impressionnisme psychédélique et rafraîchissant.
Retour sous le chapiteau, qui nous permet d’échapper pour notre plus grand plaisir à une énième averse, pour assister aux prémisses du set de Victoria+Jean, qui démarre sur les chapeaux de roues! Les trois comparses affichent un plaisir non dissimulé de jouer et le public, bien que clairsemé, apprécie la performance. Ils sont soutenus par un show light bien synchro et intense qui nous immerge dans leurs univers!
Nous retrouvons ensuite GRANDGEORGE, sur la scène extérieure, qui balaye la pluie d’un sourire qui invite au bonheur. Accompagné de deux talentueux musiciens à la basse et à la batterie, l’auteur-compositeur-interprète, aussi à l’aise à la guitare qu’au clavier ou au djembe, se définit lui-même comme un saltimbanque (et on approuve !). Le trio au capital sympathie sans faille nous baigne d’une pop-rock ensoleillée et enjouée, bourrée d’influences! Le public de l’Inc’Rock BW Festival a droit à une superbe rencontre pour entamer la deuxième soirée du festival incourtois.
Le soleil se couche sur l’Inc’Rock BW Festival. Les baraques à frites, roulottes à pittas et autres kioskes à sushis battent leur plein. Sur la grande scène, la foule digère devant un SHARKO de bonne facture. Si la pop-rock alternative de David Bartholomée et son band n’a plus grand-chose à prouver, on regrettera tout de même un set sans surprise, bien que ponctué de quelques blagues cocasses et burlesques (qui ne feront pas toujours mouche). Il n’en reste pas moins une expérience musicale propre et bien rodée, aux influences multiples, qui nous évoque tantôt Pixies tantôt Police. De quoi se mettre en jambe avant le très attendu concert de Sttellla!
Sttellla… Faut il encore le présenter ? Une star nationale ayant un style bien à elle. Ce soir, Jean-Luc Fonck met le feu à l’ING Stage. Un rassemblement de tous âges, pour petits et grands… Un public très varié! Parler de Jean-Luc sans évoquer ses paroles est impensable. Entre humour à prendre au huitième degré et critiques, il joue sur scène vêtu de son plus beau costume. Sttellla, un indémodable bien de chez nous que l’on aime voir ou revoir… Mais surtout écouter!
Place maintenant à la tête d’affiche, que le public est venu acclamer en nombre: Hooverphonic ! Le groupe charme d’emblée avec une orchestration impressionnante et le public, très éclectique, apprécie au plus haut point ! Le jeu de lumière de grande classe accompagne à merveille les compositions du groupe. Un grand concert de l’histoire de l’Inc’Rock !
C’est le coeur réchauffé et l’esprit enjoué que nous nous rendons ensuite sur la Win For Life Stage. Avec leur show à n’en plus finir, les Hollywood Porn Stars, qui étaient déjà présents lors de la première édition du festival, ont littéralement hypnotisé le public. Anthony et RedBoy, les deux fondateurs, jouaient en puisant l’énergie au plus profond d’eux même. Ils en ont même fait oublier les températures fraîches au public. Ce concert leur a permis de divulguer quand sortira le prochain album et au vu de la prestation de ce soir, on ne peut qu’être impatient.
C’est sur un style assez rock’n’roll que le Disco Party Show surprend une dernière fois le public avant que l’Inc’Rock BW Festival ne rendent les armes pour cette deuxième journée. Habillés de costumes rappelant leur nom, ils ont enchaîné les reprises des plus gros tubes des années 80. Parmi celles-ci, la musique originale du film Intouchables, reconnaissable pour les plus jeunes d’entre nous. Un public répondant à leurs attentes suivait les paroles du chanteur, et a rameuté beaucoup de monde sur l’ING stage.
Mais c’est à la Win For Life que nous décidons de terminer ce Day 2 de l’Inc’Rock. Dernier concert de la journée et non des moindres, Panda Dub aura su faire parler sa science de la composition électronique en live. Le prodige lyonnais n’avait pas une foule gigantesque devant lui mais aura su ravir tout ceux présents jusqu’au bout de la nuit! Il se plaindra de quelques problèmes logiciels sur sa machine en s’inquiétant du ressenti du public, mais ce dernier n’y verra que du feu et se laissera emporter par les beats puissants et bien construits du français!
Une belle façon de tirer le rideau sur ce deuxième jour blanc-bleu-belge avant de retrouver le site incourtois demain pour une troisième et dernière courses aux concerts de cette édition 2016 !
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Rédaction : Nicolas Boulanger, Gaël Rinclin, Jonathan Piroux