Tout d’abord commençons par une brève présentation du groupe :
Shearwater s’articule autour de Jonathan Meiburg, musicien de Austin (Texas). Pour cette tournée il est entouré de Sadie Powers, qui joue sur une basse fretless précisera plus tard le leader du groupe. Josh Halpern se retrouve derrière les fûts, Lucas Oswald à la guitare et enfin Emily Lee au clavier.
Le groupe est signé sur l’excellentissime label de S eattle, Subpop. Ils en sont déjà à leur neuvième album studio, Jet Plane and Oxbow, qu’ils sont venus nous présenter au Botanique. Cet endroit qu’ils connaissent bien puisqu’ils y viennent pour la sixième fois! Mais c’est pour la première fois en tant que tête d’affiche à l’Orangerie comme le précise Jonathan. Et si le public ne manque pas de lui rappeler leur prestation sur cette même scène à l’Autumn Falls 2012, il précise vite que ça ne compte pas, la tête d’affiche de l’époque étant Father John Misty! Tout ça avec beaucoup de sourire et de bonne humeur.
Le concert commence avec une intro savamment travaillée, composée des rythmes tribaux et un excellent jeu de lumière sur scène mais aussi dans la salle, laissant le temps aux musiciens de rentrer sur scène et se placer.
Dès les premiers instants on sent le leader très heureux d’être à nouveau présent chez nous. Ça se confirmera tout le long du concert, avec de larges sourires entre les chansons, quelques petits mots en français et des explications nourries avant le début des morceaux..
Le son est absolument impeccable, on distingue chaque instrument sans le moindre soucis. Ceci nous permet de nous laisser emporter, au gré de nos envies, tantôt par les guitares saturées, la basse bien rebondie de Sadie, le doux clavier de Emily ou bien les frappes puissantes du batteur. Leur musique est plus brut en live que sur album, les musiciens n’hésitant pas à attaquer sauvagement leurs instruments!
Le show n’est pas seulement musical, il est également visuel! C’est qu’ils aiment les expérimentations et on sent leur habitude à utiliser ce type de matériel. En plus des lumières et tubes lumineux présent sur scène, le guitariste a fait greffer des lasers rouge et vert sur son instrument, le chanteur aura également droit à sa dose de lasers, installés sur deux gants ils innondent le public d’effets lumineux pour le plus grand plaisir de ce dernier.
Jonathan Meiburg a autant de charisme quand il chante que lorsqu’il maltraite sa guitare, on reste admiratif devant sa façon de transmettre les émotions au travers de sa voix ou de son instrument. Le batteur n’est pas en reste, ses mouvements et son attitude attirent le regard.
En rappel ils nous jouent deux chansons de l’album Lodger de David Bowie, une sorte d’hommage.
C’est quelque chose qu’ils souhaitaient déjà faire avant la tragique nouvelle de son décès. Le groupe s’est d’ailleurs demandé s’ils devaient, ou non, le faire maintenant que les choses ont changés mais après en avoir discuté entre eux ils ont pris la bonne décision de jouer ces deux morceaux absolument fabuleux que sont DJ et Look Back in Anger. Les deux morceaux clôturent le concert de fort belle manière, les musiciens prenant quelques secondes ensuite pour recevoir la tonne d’applaudissements qu’ils méritent!