Cette année aux Franco j’ai la casquette de rédactrice pour Scènes Belges. Ma journée consiste alors à découvrir un max d’artistes sur scène, à vous communiquer mes impressions, mes coups de cœur et aussi de vous transmettre une idée de l’ambiance générale.
En dehors de Scènes Belges, j’endosse aussi le rôle de bookeuse, tourneuse … On appelle ça un peu comme on veut du groupe Airco. Mon job est officiellement de placer le groupe dans les festivals et ailleurs, de les faire jouer un maximum. Officieusement, je suis aussi manageuse, preneuse de contacts, vendeuse, porteuse, maman… et la seule nana du groupe ce qui n’est pas toujours simple mais ça va, ils sont sympas avec moi.
Cette année, Airco étant à l’affiche du festival, j’ai passé ma journée à leurs côtés en mode « bookeuse ». Je pensais pouvoir assumer les deux jobs en même temps et vous fournir un beau compte-rendu des concerts de hier mais il se trouve qu’une journée avec un groupe, c’est du non-stop et que l’on s’est vite retrouvé à 23h sans avoir vu un seul concert en entier ! Alors, plutôt que de ne rien écrire, ou pire d’inventer n’importe quoi, je me suis dit qu’une chronique « de l’autre côté » pourrait être intéressante aussi. Je mets donc ma casquette de rédactrice pour vous raconter ma journée de bookeuse… Ou une journée aux Franco avec Airco !
Premier rendez-vous de la journée, 16h45 dans les locaux de 7fm pour une interview avec session acoustique. 16h45 … cela nous laisse juste le temps de découvrir quelques morceaux sur scène de la charmante Salomé Leclerc qui nous a propulsés, plongés dans son univers en quelques mesures seulement. Pas le temps de regarder tout le concert, direction la première interview de la journée ! Le temps de traverser le village Francofou et d’aller chercher les guitares et nous voilà dans le chaud studio de 7fm. Studio sous le toit … un peu d’Airco pour suppléer le ventilo, cela fait du bien (elle était facile mais il fallait que je la place). L’interview brasse large : tournée au Québec, choix de la langue française, dernier single (allez les gars, expliquez un peu à la radio pourquoi vous voulez Brûler La Radio), prochain EP … et puis session acoustique.
Suivants ! Il faut dire que le programme de 7fm est chargé aussi et les groupes se suivent.
Il est déjà l’heure d’amener tout le matos au lieu de concert. Chercher les voitures, vider les voitures, stoquer tout ça dans un coin, ne pas mélanger avec les autres groupes (je ne comprends pas que les groupes n’utilisent pas des gommettes, des nominettes ou des étiquettes, n’importe quoi qui disinguent leur matos de celui des autres). Investir la loge. Grignoter, se désaltérer. Le groupe se change et monte le matos sur scène. Place aux balances … check chek one-two one-two. Ah non, avec Vince c’est “wooohhooooo whoohohooo ». On est prêt.
19h, le concert commence. 20h, fin du concert, on démonte, on range, on recharge les voitures. Mini pause dans la loge on en profite pour réaliser l’interview suivante, celle pour le fanzine (merci à l’équipe pour leur flexibilité et leur attente). On clôture avec la photo de l’équipe et du groupe. Chouette accueil, chouette ambiance mais comme un goût de trop peu … les gens savent-ils réellement qu’il existe une scène des Franco à cet endroit ?! Suite à une micro enquête, on se rend compte qu’en fait beaucoup de gens n’ont pas la moindre idée de la présence de concerts au Centre Jeunes. Et encore moins que les concerts s’y donnent dans le cadre des Vitrines des Franco. Un petit visuel dans la rue, devant la salle, une meilleure communication au grand public serait à envisager … L’on pourrait aussi se demander si le public prend encore le risque de découvrir des nouveaux groupes ou si celui-ci se contente des artistes qu’il adule ne découvrant, bon gré mal gré, que les groupes avant ceux tant attendus.
La suite du programme c’est l’interview dans les studios de Classic 21. Avant ça, halte pour souper. On discute, on refait le monde de la musique sur fond de JJ Goldman, euh Michael Jones (pardon) et on est reparti pour rechercher les guitares aux voitures.
Arrivés chez Classic 21, super accueil, très pro et très sympa. On fait quelques tests, quelques réglages et quelques morceaux plus tard, hop ! Place au direct ! Le tout derrière une vitre… c’est marrant de voir les gens s’arrêter, regarder… se demander qui est là… L’entretien parle du dernier single Brûler La Radio, du prochain EP, des projets du groupe et de chacun et puis les gars nous jouent Le Blanc De Mes Yeux en acoustique. La session se termine sur la diffusion du single qui me restera en tête encore sur le chemin du retour, pour mon plus grand plaisir. Merci à Marie-Amélie Mastin et à l’équipe de Classic 21 !
On n’a pas arrêté une minute depuis qu’on est arrivé et il est déjà pas loin de 23h, on entend la fin du concert de Christophe Willem et c’est là que je me rends compte qu’écrire un compte-rendu de la journée de concerts pour Scènes Belges va être très difficile…. Quelques papotages encore, dur dur de se quitter, et nous repartons chacun de notre côté.
Une journée rock ‘n roll dans tous les sens du terme et une vue de l’autre côté.