Après une première partie de Perez, qui ne nous laisse pas un souvenir inoubliable, le public est déjà survolté aux premières notes et aux premiers spasmes vidéo. Décor sobre, tout en noir et blanc comme la tenue portée par le Maestro de la soirée et l’agencement du groupe sur scène, positionné en garde rapprochée du dandy français. La soirée s’annonce chic et choc.
Très ouvert avec le public (debout dès le premier morceau malgré une configuration de la salle assise et numérotée), Etienne Daho était heureux d’être là, de retrouver la force du lien qu’il a créé avec ses fans depuis de si nombreuses années. Daho est un artiste qui vit sa musique au travers du regard et de l’énergie que lui procure le public et ce soir-là sans doute plus que jamais.
Etienne Daho a eu l’intelligence de proposer un set équilibré entre les sublimes morceaux de son dernier album et ses classiques aux accents si eighties le tout avec une extrême bienveillance et un magnifique sourire naturel qui rendaient l’ensemble léger et lumineux malgré les thématiques parfois mélancoliques voire tristes.
De « Saudade » à « La peau dure » en passant par « L’invitation », chaque moment était magique et étincelant. Etienne Daho a emmené Bruxelles dans son univers flottant et sensuel. Chaque souffle, chaque battement de cil appuyait la force des arrangements et des mots aboutis et ciselés.
En remerciant son public d’être là malgré l’annulation de la première date pour raison de santé, Etienne Daho clôturait son set principal de ce vendredi 31 après près de 2 heures d’un moment magique de communion et d’intimité avec les spectateurs.
Jusque dans les derniers instants, et ce rappel que l’on voudra croire improvisé, agenouillé à même la scène où il reprendra « Week-end à Rome » sur le seul tempo des doigts des spectateurs, Etienne Daho s’est imprégné de l’incroyable complicité construite au fil de la soirée. C’est un homme heureux et nourri qui quittera la scène du Cirque Royal sous un salve d’applaudissements authentiques et sincère.
