Nous nous retrouvons sur la célèbre, et plus si nouvelle, plaine du Festival de Dour comme chaque année pour notre plus grand plaisir. Malheureusement, un incident informatique mondial nous aura empêché de profiter pleinement du festival cette année à cause de notre travail de la vraie vie véritable. Nous n’aurons donc fait qu’une moitié de festival plus ou moins, mais nous avons été à l’essentiel et pris toujours autant de plaisir.

Nous avons démarré notre aventure avec les Français de Bagarre dans La Petite Maison dans la Prairie que l’on aime tant. Ils débarquent sur scène tel les Power Rangers, chacun habillé de sa couleur dominante. Ça démarre très très fort avec le morceau Dans Le Club et puis ils enchainent sur Le Gouffre dans une version qu’on n’avait encore jamais entendue. C’est une grosse force du groupe français, c’est de pouvoir se réinventer d’une tournée à l’autre en proposant des versions différentes de leurs morceaux pour notre plus grand plaisir sachant que nous allons les voir systématiquement.

Un p’tit extrait de 113Tonton du Bled, enchaîné avec Kabylifornie version très rock, voilà encore quelque chose pour nous surprendre ! Ils continuent dans le rock avec leur morceau Béton Armé toujours aussi prenant connaissant le contexte et le chapiteau est vraiment en bordel. Leur show est absolument incroyable, c’est un giga show de club comme on ne pourrait rêver mieux. Ils incorporent un petit Kid Cudi – Happiness durant leur set pour le plus grand plaisir de tout le public qui se manifeste en conséquence. Le concert se passe et on arrive au final complètement zinzin, tonitruant, revendicateur, d’une puissance folle ! Nous sommes venus tout donner pour le concert de Bagarre, eux aussi, et c’était putain de beau !

On se retrouve un autre jour sur la plaine et l’on rencontre “Jean-Luk” qui se fait plus simplement appeler Luk, un néerlandais bien sympathique qui fait son premier Dour. Il a l’habitude des festivals aux Pays-Bas et du coup est un peu surpris par l’organisation bien plus laxiste que par chez lui et le peu d’infrastructure mise en place pour les festivaliers. On va dire que c’est ce qui fait le charme du festival… Mais quelques améliorations ne seraient pas de trop. Par exemple concernant la pollution sonore entre les scènes, c’en est vraiment très dérangeant. Vous ne pouvez pas trouver un endroit sur le site où vous n’êtes pas pollué par la Balzaal. Si vous êtes dans La Petite Maison dans la Prairie, priez pour qu’il n’y ait pas de concert à la Boombox sinon vous aurez double ration de basses, ce qui n’est franchement pas très agréable. Ensuite lors de la traditionnelle spéciale nous rencontrons et discutons un peu moins d’une heure avec deux français, originaire de Montpellier travaillant à Paris (force à eux durant les J.O.) qui eux aussi viennent vivre leur premier Dour mais seulement une seule journée, ce qu’ils regrettent déjà. Comme beaucoup, ils sont tombés amoureux du festival très vite en arrivant sur le site et ont très envie de tenter l’expérience complète l’an prochain.

On ne pourra pas s’empêcher de retourner voir Lofofora dans Le Garage, quelques semaines après le Hellfest. La setlist est identique mais le show est différent, pas de grand écran évidemment, nous ne sommes pas sur la Mainstage du Hellfest. Un concert plus à l’ancienne, plus roots en somme, en adéquation avec la petite tente du Garage. Incident technique, cassage de corde pour Doudou, pourtant Reuno nous assure qu’il prend grand soin de son matos. Hopla, il chope une autre guitare, la réaccorde pendant que Reuno meuble sur scène et ça balance Les Choses Qui Nous Dérangent. Que serait un concert de Lofo‘ sans revendication ? Avec le morceau Macho Blues il invite bien évidemment tous les gros lourds à bien aller se faire foutre et laissez les filles tranquilles… Toujours dans la douceur et avec amour ! Ensuite ils nous parlent de Lou Koller de Sick Of It All et ils jouent Scratch The Surface en hommage. Si vous les suivez, vous savez qu’il est actuellement en traitement de chimiothérapie et comme il vit aux USA, malgré son statut iconique dans la musique métal hardcore, il cherche des fonds pour financer son traitement. Grosse pensée pour lui et sa famille, en espérant les revoir sur scène l’an prochain et en pleine forme !

Changement de style avec le groupe de jazz Kokoroko, qui nous vient tout droit de Londres. C’est la première fois que nous avons l’occasion de les voir en live alors autant vous dire que nous étions impatients. On avait un peu peur également, à cause des différentes qualités de son sur le festival. Mais nous avons été directement rassurés par la beauté du mix audio proposé par l’ingé son. Nous pouvions profiter de chaque instrument, on les entendait très clairement et ça sonnait incroyablement bien. C’est sûr que ce style musical change sacrément avec tous les autres proposés sur la plaine mais WOW, quelle claque ! Ça groovait un max, la chanteuse a bien communiqué avec le public durant tout le show. Nous nous sommes laissé aller à quelques pas de danse chaloupés en retrouvant des amis sous la bonne musique de Kokoroko dans La Petite Maison Dans la Prairie.

Autre journée, autre rendez-vous au bar à spéciale pour retrouver un ancien collègue de travail de la vraie vie véritable et rattraper le temps perdu depuis qu’on ne s’était pas croisé. Direction nos chouchous de Brutus, que l’on voit pour la troisième fois en quatre semaines. Vous avez déjà eu le compte rendu du concert au Hellfest. Toujours la même énergie et l’envie de donner au public, peu importe qu’il y ait 300, 3000 ou 30.000 personnes devant eux. Le son à l’intérieur de La Petite Maison Dans la Prairie est très bon et rend admirablement bien pour le groupe. Par contre la pollution sonore venant de la Boombox est absolument infecte. Ça gâche tellement le plaisir des passages calme du groupe louvaniste. Mais bon, malheureusement c’est chose très courante à Dour depuis le déménagement de site et pas grand-chose ne semble mis en place pour améliorer la situation.

Petit passage éclair en mode Go Fast sur l’A7 pour voir le rappeur marseillais SCH sur la Last Arena du festival, avec devant lui une plaine bien bondée qui réagit au quart de tour quand le rappeur les chauffe. Il fait encore un petit peu trop clair pour vraiment profiter pleinement du show du S, mais avec l’énergie qu’il envoie, impossible non plus de ne pas se déhancher. Le show et la performance sont maitrisés, même si ce n’est pas notre came, on passe un vachement bon moment sur la plaine de la Last Arena, surtout durant la deuxième moitié du concert qui sera plutôt consacré aux classiques du S.

Passage annuel par la Balzaal pour aller découvrir le dj set de Mochakk, le DJ brésilien est venu enflammer la scène électro du festival avec un set hyper chaleureux et chaloupé. On s’est très vite pris au jeu quand on est arrivé dans ce temple de la musique électronique. Tout d’abord en prenant un verre et discutant et puis au bout d’une dizaine de minutes, on se retrouvait à bouger de manière automatique sur les rythmes balancé par le brésilien. Au final nous aurons passé près d’une heure à franchement bien nous éclater sans voir le temps passer.

Comment ne pas terminer cet article comme le festival s’est clôturé pour nous ? Avec la prestation absolument magistrale du duo prodige de l’électro française : Justice ! Nous avions quand même pas mal d’attentes par rapport au show, étant donné que le groupe est considéré comme les rejetons des Daft Punk, nous espérions une avancée significative dans le show comme ont pu le faire les Daft. Et comment vous dire ? …. Nous en avons pris plein les yeux du début à la fin ! Véritablement le show light est dantesque, avec entre 100 et 150 projecteurs installés en plus rien que pour eux. Par moment nous restions simplement bouche bée, nous avons vu des effets de lumières que nous ne pensions même pas possible. Nous avons des choses que nous n’avions jamais vue auparavant… Très clairement Justice est très très loin de décevoir ! Parlons de leur setlist également, sans trop spoiler pour ceux qui iront les voir à l’ING Arena le 19/12/2024, mais ils nous ont sorti leurs meilleurs classiques, dont certains remixés pour notre plus grand plaisir. Mais il y a aussi tous les nouveaux morceaux de l’album Hyperdrama que l’on découvrait en live et à nouveau ce fut une belle surprise. Les titres sont légèrement retravaillés et rendent ultra bien dans ce live. On s’est déhanché, on a sauté, on s’est déchainé… Bref, on a surkiffé ce concert en clôture du festival, tout comme l’an dernier avec Aphex Twin, les programmateurs savent comment clôturer une édition en beauté !

Please follow and like us:
error
fb-share-icon