Comme chaque année à la même période, le soleil revient, les journées rallongent et le programmation des Nuits Bota est dithyrambique. Pour ce dernier point, on vous propose une petite sélection pas piquée des hannetons.
Un peu de douceur dans cette sélection avec la folk de l’américain Bill Callahan. Nous aurons droit à une soirée de mélancolie, poésie lyrique portée par la voix grave du chanteur sur des mélodies légères et apaisantes. Il ne sera pas seul mais bien accompagné d’un groupe pour cette tournée. Simplicité, douceur et volupté seront au rendez-vous dans le chapiteau du Botanique pour une soirée dont vous ressortirez avec le sourire malgré la mélancolie. Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir l’un des plus grands artistes de la scène indie-folk lors de ces Nuits Botanique.
Voilà une soirée qui ne vous laissera pas indifférent ! Les prestations de Oiseaux-Tempête restent gravées dans les mémoires et vont très certainement marquer ces Nuits Bota de leur empreinte. Leur mélange post-metal à l’ambiance ténébreuse ravira les amoureux des musiques non conventionnelles. Sur scène, ils sont véritablement habités par leur musique et les effets de lumières sont là pour vous embarquez dans cet univers apocalyptique.
Au revoir et merci pour les travaux! C’est malheureusement le concert d’adieu de BRNS, près de dix ans après la sortie du fabuleux titre Mexico, il est temps pour le groupe de tourner la page et heureusement ils nous laissent en profiter une dernière fois avec eux. Leur mélange de post-rock, électro et ce côté tribal nous aura fait danser pendant des années et cette soirée ne fera pas exception. A n’en pas douter, nous assisterons à une soirée épique qui va certainement nous réserver quelques surprises.
Avez-vous déjà penser à marier le Jazz et le métal d’avant-garde ? Si ça ne vous est jamais passer par la tête, ne vous inquiétez pas, Imperial Triumphant l’a fait pour vous ! Dit comme ça, c’est sûr que ça intrigue et vous avez raison. Leurs prestations sont de véritables expériences transgressives à vivre où il vous faudra lâcher prise et être prêt à en prendre plein la figure. Leurs performances scéniques sont intenses et théâtrales, avec des éléments visuels qui ajoutent à l’expérience. Une chose est sure, vous allez sortir de votre zone de confort et ce ne sera pas désagréable !
Impossible de passer à côté de la nouvelle pépite indie-rock venue de Flandre. On sait depuis longtemps que le Nord du pays regorge de talents bénéficiant à juste titre d’un fort support du public. The Haunted Youth ne fait pas exception à la règle en ayant tranquillement rempli la grande salle de l’Ancienne Belgique à l’automne dernier, et ce après avoir déjà été programme à Werchter, à Dour et au Pukkelpop. Il faut dire que les compositions dream-pop sur fond de guitares électriques légèrement shoegaze et crasseuse tombent agréablement dans l’oreille. On ne peut que vous encourager à aller découvrir leur premier album avant ce concert qui se déroulera dans le chapiteau à l’heure où la nuit sera tombée. Beauté visuelle et sonore en perspective.
Le même soir que The Haunted Youth, le Bruxellois Lo Bailly se produira dans La Rotonde pour présenter son premier album, “Prosaïque” qui sort le 21 avril. Sur son cv, le gaillard peut se targuer d’avoir remporté le concours Du F Dans Le Texte en 2021. Lo Bailly chante en français, quelque part entre rap, slam et chanson française, aussi inclassable que singulier. Il se distingue par des textes introspectifs sans filtres qui sont le reflet des générations X et Y, à la recherche de socles et de balises dans une société qui ne tourne plus très rond. C’est avec curiosité que nous irons voir le résultat live de tout ça, d’autant qu’il sera accompagné d’un groupe complet de musiciens.
Le Botanique a aussi concocté une grosse soirée 100% belge avec Mustii, Colt et Doria D dans le Chapiteau. On ne présente plus Mustii qui mettra le feu quoi qu’il arrive. Le virage rock de son second album fera trembler le plancher tandis qu’il arpentera la scène avec ses énergiques pas de danse. C’est avec un single, “Insomnies”, qui est en train de gentiment affoler les algorithmes du streaming que Colt déboulera également dans le chapiteau. On leur fait aussi confiance pour déballer le reste de leur discographie caractérisée par une couleur pop aussi rafraichissante qu’euphorisante. Grosse ambiance en perspective. Enfin, Doria D, viendra compléter cette affiche, elle aussi avec quelques titres bien entêtants.
C’est dans le magnifique cadre du Grand Salon que l’Allemand Carlos Cipa viendra répandre les notes de son piano. Il se distingue par une approche aussi curieuse que singulière de la musique et de sa composition : jouer le plus silencieusement possible. Les amateurs des artistes néo-classiques actuels comme Nils Frahm, Hania Rani et Jon Hopkins devraient y trouver leur compte. Son concert pourrait bien prendre des airs de studio d’enregistrements ouverts aux festivaliers qui seront alors les témoins de ce travail créatif.
C’est une soirée mouvementée que connaitre aussi le Grand Salon avec l’enchainement Annabel Lee, Marcel et Gros Cœur. Les amateurs de guitares électriques, de pédales d’effets en tout genre, de lignes de basses assassines et de batteries malmenées passeront un moment de bonheur absolu avec ses trois concerts. Entre rock garage, rock psyché, et punk-rock noisy, la question est de savoir si c’est sur scène ou dans le public que l’on transpirera le plus durant cette soirée. Et cerise sur le gâteau, ces trois groupes sont labelisés Made In Belgium. Et tout ce petit monde arrive au Botanique avec des nouveautés discographiques dans les bras (et probablement quelques bières au fond des poches).
Au rayon des produits locaux, on retrouve aussi Tukan. Les vainqueurs du Concours-Circuit 2020 ont sorti un premier album fin de l’année passée et ils ont, dans la foulée, proposé un bouillant concert dans le Club de l’AB (notre compte-rendu est à lire ICI). Entre jazz, rock, électro et sonorités solaires, le quatuor bruxellois fait danser les foules partout où il passe. Leur musique est finalement une image assez fidèle de cette ville où ils ont établi leur camp de base : un gros mélange d’influences sonores qui s’accordent et s’emboitent entre elles pour cohabiter et se rencontrer avec ferveur.
Après quelques premières parties d’Hervé et Mansfield Tya ainsi qu’un passage à Rock en Seine et aux Transmusicales de Rennes, Zaho de Sazagan constitue une curiosité aussi pop qu’alternative à l’heure où le calibrage et l’uniformisation des compositions semblent régner en maitres. La jeune artiste vient tout juste de sortir son premier album au titre évocateur : “La symphonie des éclairs”. Elle se distingue et sort de la mêlée grâce à des textes aussi directs que poétiques. Zaho de Sagazan nous offre une plongée en eaux tourmentées, sur fond d’une électro minutieusement produite pour ne pas sonner comme un énième boum boum sans âme qui tomberait dans l’oubli de façon quasi-instantanée. Nouvelle sensation de la chanson française, nous sommes convaincus qu’il ne s’agit pas là d’un pétard mouillé et qu’il faudra la suivre de très près dans les prochains mois. Et pour que le tableau soit parfaitement attractif, elle partagera la soirée avec Jeanne Added notamment.
Enfin, on adressera aussi un joli coup de cœur en forme d’au revoir et de merci à Paul-Henri Wauters (Directeur du Botanique) qui va prochainement quitter son poste après plus de 30 ans de bons et loyaux services. Si le Botanique est aujourd’hui un outil culturel aussi qualitatif qu’accessible au plus grand nombre (artistes et spectateurs), c’est en grande partie grâce à lui. C’est avec un large sourire que nous ne pouvons pas nous empêcher de repenser au passage très mouvementé des Babyshambles par le Botanique il y a quelques années. Episode au cours duquel Paul-Henri Wauters eu a aller au front pour canaliser l’ingérable et imprévisible sale gosse qu’est Pete Doherty, mettant potentiellement en danger son intégrité physique.