Les Nuits Botanique nous manquent déjà alors on vous partage une toute dernière chronique. Malgré une très bonne programmation dans les différentes salles du Botanique ce soir-là, nous avons jeté notre dévolu sur la douce soirée aux accents pop-folk abritée sous le Chapiteau. Installé dans les jardins du Botanique, le Chapiteau accueillait chaleureusement Gabrielle Verleyen, Condore et SYML. Trois artistes qui mettent en lumière un même univers, de trois façons différentes. Retour sur une très belle soirée, un moment hors du temps aux confins d’une pop vaporeuse et aérienne.
On entame cette soirée sous le Chapiteau avec Gabrielle Verleyen, qui nous embarque instantanément avec elle, aux confins d’un univers mélancolique et pourtant rempli d’espoir. Son invitation au voyage est largement acclamée, et la jeune artiste conquis dès les premières notes un public curieux. On oscille entre des univers distincts pourtant si liés dans ses morceaux lumineux, avec de la dream-pop, une touche d’indie-rock, et du folk. De quoi être éblouis alors que la nuit n’est pas encore tombée sur les jardins du Botanique. Après une courte pause autour des foodtrucks dispersés à l’extérieur, on repart dans le Chapiteau afin d’y découvrir Condore, un groupe qui a énormément fait parler de lui grâce à l’EP « Jaws » paru en 2019. Aujourd’hui, Condore revient fouler les planches du Botanique avec un nouvel album « Winding Whispers » qui nous aura fichu de sacrés frissons tout du long ! En effet, leurs morceaux ensorcelants et généreusement remplis d’harmonies captivantes ont transporté le public présent. Ajoutez à cela le doux décor nuageux et cotonneux, donnant l’illusion de se trouver dans un conte, dont on aimerait ne jamais sortir.
C’est au tour de SYML de prendre place sur scène. On n’a pas encore eu le temps de comprendre nos émotions précédentes qu’on en prend déjà plein les oreilles avec une superbe reprise des Beatles « Here comes the sun » en guitare/voix. L’artiste annonce la couleur, cela promet d’être un concert mémorable. Accompagné d’un claviériste et d’un saxophoniste (parfois violoniste à ses heures perdues), SYML nous fait lui aussi voyager dans ses contrées, avec des morceaux connus pour être doux, mais en live teintés de notes plus groovy, et revisité d’une façon encore plus prenante aux tripes.
La voix à la fois puissante et planante de SYML s’accorde à la perfection avec ses acolytes multitâches qui alternent entre violons et piano. Au fil des morceaux, on perd justement le fil du concert ; SYML a en effet revisité récemment ses morceaux les plus connus en version plus acoustique sur l’album « Sacred Spaces », qui pour la petite anecdote s’est vendu en vinyle par dizaines après le concert. Mention spéciale pour « Meant to stay hid », et « Mr Sandman » où les violons jouent un rôle plus que majeur dans la beauté de ces deux titres. Le reste des titres s’enchaîne beaucoup trop rapidement entre chansons vaporeuses, acoustiques, et électroniques, mais le concert est fait l’unanimité dans un Chapiteau comble. SYML était très heureux d’être ici et n’hésitait pas à le faire ressentir au public, qui fut hyper réceptif à son énergie rayonnante et toute la passion qu’il mettait à travers chacun de ses titres, sans exception.
(Crédits photos: Shamrockraver Photography)