Samedi dernier, la chanson française était mise à l’honneur ! Le premier week-end des Nuits Botanique s’est déroulé sous une météo estivale probablement amenée par Vendredi-sur-Mer… La soirée à l’Orangerie fut radieuse, et on a particulièrement aimé redécouvrir des facettes de la langue de Molière à travers de très belles interprétations.
Une bien belle découverte en ce qui me concerne ! C’est aussi pour ça que l’on vient aux Nuits Bota’, pour enrichir notre culture musicale avec une programmation de qualité et dans le thème des autres artistes qui défilent dans la même salle. Muddy Monk s’est donné ce soir corps, cœur et âme dans une musique à la croisée entre synthwave et variété française. Avec sa voix teintée de spleen et de nostalgie, le suisse nous offre des paroles en français dans le texte, qui nous invitent à lâcher prise. Avec un pied dans le rêve et un autre dans le réel, on ferme les yeux, on danse sur le rythme de la production électronique aux influences un peu kitsch des morceaux.
Vendredi-Sur-Mer fait une entrée ravageuse face à une Orangerie quasi sold-out ! En effet, Charline Mignot (de son vrai nom) n’est pas venue seule : deux danseurs extrêmement talentueux l’accompagnent sur scène, et je dois avouer que le rendu visuel fut aussi dynamique que beau !
La voix 
lascive de la chanteuse nous emporte à travers illusions et désillusions, sur des paroles tranchantes désabusées. L’avantage des textes en français est qu’on en comprends d’autant plus le sens ainsi que toutes les nuances des phrases. La jeune chanteuse nous fait part de ses désirs, ses manques, ses fantasmes, tout en interpellant le public avant chaque morceau. Quelques pointes d’humour et de cynisme ont réduit l’espace entre l’artiste et son public, qui en redemande encore et encore.
La suissesse ne cesse de nous surprendre et son show est d’une qualité incroyable. Elle chante, elle parle, elle ré-invente à chaque titre le spoken-word sur des trames pop-synthétiques absolument délicieuses. On regrette cependant que toute la partie instrumentale/éléctronique fut pré-enregistrée, un côté plus “live” des morceaux n’aurait pas été de trop. Cependant, le show orchestré par les lights et ses danseurs ont détourné notre attention au profit d’un très beau spectacle.
