On se souvient tous encore de son fameux tube “7 Years” qui a explosé sur les ondes en 2016. Lundi soir, Lukas Graham est venu fouler les planches de l’Ancienne Belgique pour sa première venue en Belgique ! Le jeune danois a défendu à la perfection son nouvel album «3 », avec une puissance qui reflète avec ambition les messages que l’artiste a voulu faire passer. Debrief d’une belle et forte soirée à l’AB.
« 3 », le nouvel opus de Lukas Graham, fait partie de ces albums que l’on (ré)écoute avec un plaisir coupable. Un mélange d’indie-pop, de jazz ou encore même de funk, illustré par un flow incontournable : de quoi permettre à chacun d’y trouver son compte. Outre ses titres les plus populaires, lorsqu’on entend le reste des morceaux on trouve une telle diversité de mélodies et de styles que cela ne peut que déconcerter. Le concert aura lui aussi été, déconcertant !
Le groupe fait une entrée digne de ce nom, en ouvrant le bal
par un trio de cuivres : Quelle ne fut pas notre surprise ! On sent dès les premières secondes que l’on va assister à un show de qualité. Le début du live est très “jazzy”, très rythmé et prend une belle ampleur au fil des minutes. Cela contraste énormément avec l’univers que l’on associe souvent à Lukas Graham… Comme quoi redécouvrir des artistes en live peut en étonner plus d’un ! On prend plaisir à écouter et danser face à huit musiciens qui nous partagent leurs bonnes ondes ; et malgré le fait qu’ils soient huit sur scène, ce n’était ni une cacophonie, ni désordre. Le boy’s band est parfaitement synchronisé et le son fut ultra bien maîtrisé. Une série de morceaux remémore à certains les années 80′, avec notamment des mélodies pop et superbement mises en valeur avec le piano.
La voix de Lukas Forchhammer (de son vrai nom) reste incroyable sur tous les registres qu’il aborde, que ce soit sur des titres plus festifs, ou bien nostalgiques. Le chanteur fait de nombreuses allusions à sa famille et se livre innocemment face à son public, qui montre un soutien inconditionnel. Sur les morceaux faisant référence à ses proches, des photos de famille défilent sur les écrans, qui ont été tout au long du concert surplombés par un magnifique show light. D’ailleurs, petite parenthèse, mention spéciale pour tous les visuels illustrant chaque titre : ils furent impeccablement placés !
Des airs assez familiers se font entendre, il est temps de vivre « 7 years » en live. Un morceau qui perdure dans le temps depuis déjà 3 ans, qui fait toujours office de nombreuse reprises ou covers… Bien entendu, rien ne vaut l’original ! La mélodie peut nous faire penser à Bad Day de Daniel Powter, avec toutes ces envolées au violon, l’accent anglophone atypique du chanteur, ainsi que les émotions qui se dégagent du titre. Tout le public de l’AB est tombé sous le charme en l’espace de quelques notes, et a par la suite littéralement hurlé le refrain à tue-tête !
Vers la fin du concert, le chanteur a fait venir le trio de cuivres sur le devant de la scène afin qu’ils nous envoient une instru’ de folie ! On a senti que le groupe était super content d’être là, et ils ont certainement profité de chaque seconde autant que nous. Il est vrai que pas grand monde attendait Lukas Graham dans ce registre moins pop et beaucoup plus jazz ; je dois dire que ce fut une excellente surprise et redécouverte de l’artiste.
Comme la tradition l’exige (enfin ma tradition en tout cas), voici le top 5 des titres de l’album qui m’ont le plus séduite ! On y découvre d’autres facettes de l’artiste, et des atmosphères aussi uniques que différentes les unes des autres.
1. Say yes. On sort totalement du registre « habituel » du chanteur, sur des airs de ballade qui tendent vers des influences gospels.
2. Lullaby. Une chanson remplie d’émotions et de bonnes ondes dédiée à sa fille. On aime tout particulièrement la mélodie bercée de passages instrumentaux au violon.
3. Promise. Les chœurs en arrière plan donnent un charme fou à la voix exceptionnelle de Lukas Graham.
4. Not a damn thing changed. Un ton poignant et théâtral donnent un “je-ne-sais-quoi” très beau, qui fait qu’on ne peut s’empêcher d’appuyer sur le bouton replay, pour mieux saisir le sens de cette chanson.
5. Stick Around. L’introduction au piano nous invite fortement à découvrir la suite du morceau, qui s’avère riche en émotions.