BLOND Idiocracy dégage une énergie à la fois furieuse et mélodique qui nous entraîne très rapidement dans leur univers déjanté. Au détour du bar et autour du bonne bière, on a fait la rencontre du groupe juste après leur concert à l’Inc’Rock Festival! Sous les derniers rayons de soleil, on a parlé de leur passé, du présent, et même du futur, t’imagines?

Solenn pour Scènes Belges : Pouvez-vous présenter brièvement votre projet ?

Greg Jeanmaire (clavier) : En fait on est quatre amis, depuis environ trois ans ! Et du coup, on a décidé de faire de la musique ensemble même si on avait tous des groupes à côté.

Tony Halet (chanteur/guitariste) : Au départ, on s’est retrouvé à produire des albums ensemble pour d’autres gens, ça nous a lié, on a fait un album notamment pour un rappeur qui s’appelle Sully Séfil où on était quasiment tous dedans, sauf Pan le bassiste qui était dans un autre délire, un trip un peu chamanique. Et bref tout ça pour dire que Pan (bassiste) et Greg (batteur) avaient un groupe qui s’appelait « Underdox » qui était vraiment un groupe de fou, mais malheureusement qui s’est arrêté car leur chanteur est devenu banquier ET vegan, j’te jure !
Puis peu après ça, on s’est dit mais « pourquoi pas faire un projet pour déconner, récréatif, on a des studios, on a des moyens de prod’ » … On a commencé à produire des sons, à les jouer puis c’est devenu le projet de cœur !

On a eu quelques difficultés pour trouver votre groupe sur internet ou les réseaux sociaux, pourquoi avoir choisi « Blond » comme nom ?

T.H : Alors en fait on vient de compléter le nom, c’est « Blond idiocracy » maintenant. On nous a fait remarquer y’a pas longtemps que Blond c’était pas très référencé, et donc on a décidé de changer.

 G.J : Comme on est vraiment des vraies blondes, on s’est appelé Blond. Et il y’a un label qui récemment nous a dit « Mais vous êtes cons, si vous vous appelez Blond, personne ne saura jamais vous trouver ! » Mais nous on voulait garder « Blond » alors on a rajouté le titre de l’album. Avec « Blond Idiocracy » on peut enfin nous trouver !

Qu’est ce qui est le plus difficile dans ce métier et qu’est ce qui est le plus beau ?

T.H : Le plus difficile pour un groupe c’est de tenir la distance, au début on te dit que c’est nul, on ne te connaît pas, après on te connaît, on t’oublie…

G.J : Parfois tu fais de longs déplacements, tu viens jusqu’en Belgique par exemple…bon je vais pas dire qu’on est mal payé dans ce festival MAIS BON payez les frais du camion quoi ! (rires)
Tout ça pour dire qu’au niveau financier parfois c’est difficile, on est tous obligé d’avoir un métier à côté. Quand tu te rends compte que qu’au bout de quelques années tu gagnes pas tant d’argent que ça, malgré la reconnaissance et les concerts, ben c’est dur. Avant de réellement gagner sa vie grâce à la musique c’est compliqué…

T.H : Et le plus beau, ça, c’est propre à chacun non ? Pour moi le plus beau, c’est quand t’es en train de jouer et que… c’est cool quoi !

Qu’attendez-vous de votre public quand vous êtes en live ?

G.J : Il faudrait déjà qu’il y’en ai (rires) ! Là y avait un peu de public, c’était correct. Mais bordel, faudrait qu’il y en ai au moins un qui danse !

Vous avez produit vous-même les EP’s « Idiocracy » et « Cheap », comment se sont passées les réalisations ?

T.H : Alors on est tous producteurs, Tony c’est un grand grand réalisateur/compositeur, Greg fait de la prod’ aussi beaucoup, Junior notre batteur non mais oui, bref on fait tous du son et on s’est auto-produit. Et moi ? Ben je fais l’entonnoir en récoltant les meilleures idées des uns et des autres. Après j’ai un studio d’enregistrement, Pan a un studio de mastering, du coup on a enregistré dans de très bonnes conditions.

En parlant de réalisations, avez-vous un album ou encore un autre EP en cours ?

G.J : Alors oui, on a plein de trucs en cours ! Un EP va arriver courant septembre prochain, des nouveaux clips dont un sur une reprise de Justin Bieber ! Ça n’a rien à voir avec ce qu’on fait, c’était juste le délire, on a rigolé, notre fabuleux chanteur nous a fait une magnifique une interprétation et voilà, on s’est lancé !

T.H : Au début  pour l’idée de la reprise de Bieber, je me suis dit « ça va pas tenir cette idée, c’est une connerie, j’vais faire vite fait la guitare/voix pour pas qu’ils me saoulent, comme ça je mets un peu de bonne volonté et voilà. Puis eux bien sûr ils ont adoré, et m’ont convaincu de faire la chanson !

Pour vous, jouer l’inc’rock c’est…

T.H : Alors franchement on a pas eu le temps de se rendre compte car déjà, on est arrivés à la bourre, on est montés sur scène, on a fait le concert et on est arrivés ici !

G.J : Sinon on peut dire aussi que c’est aussi notre tout premier festival en Belgique ! Le public belge est l’un des meilleurs d’ailleurs, c’est bien connu.

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