Jeudi dernier, on a eu l’immense plaisir d’assister au concert d’Arcade Fire dans le cadre de leur tournée « Infinite Content ». Les canadiens nous ont offert un show exceptionnel, qui a fait danser près de 10 000 fans dans l’immense salle du Sportpaleis à Anvers.
C’est en plein milieu d’une salle presque sold-out qu’Arcade Fire fit une entrée fracassante à travers l’ovation de leurs fans. La configuration de la salle était assez atypique ce soir, la scène ressemblait à un ring et se trouvait en plein milieu, avec le public tout autour !
Le groupe commence fort, avec le tube « Everything now » devant des fans qui connaissaient absolument toute la chanson par cœur ! Le gros plus de la configuration de la salle dont je parlais précédemment est que les artistes changeaient constamment de place sur ce « ring musical » et communiquaient hyper bien avec leur public, qui leur donnaient également d’excellents retours.
Ils enchaînent dès lors les morceaux suivants avec une énergie de folie, qui a perduré tout le long de leur show (1h30!). Les projections visuelles qui nous faisaient face diffusaient à la fois les musiciens en live sur scène et d’élégantes images de synthèses qui se superposaient. C’était en quelque sorte un show à 360° accompagné de jeux de lumière aussi incroyables les uns que les autres !
Le groupe annonce « The Suburbs » qui est accueilli et acclamé comme il se doit ! Pour la petite histoire, à la base ce titre avait été écrit pour être la bande originale d’un film que Win et William Butler (membres fondateurs du groupe) voulaient tourner mais qui finalement, n’a jamais vu le jour. Ils ont alors gardé la chanson, qu’ils nous ont décrit comme « la bande originale d’un film qui n’existera jamais » !
Certaines interprétations ont un côté rock pur, tandis que d’autres ont des inspirations beaucoup plus disco, qui nous font penser à du ABBA, Daft Punk, ou encore à du Genesis ! Les voix féminines qui se rajoutent de temps à autres apportent encore plus de texture et d’épaisseur aux morceaux, notamment dans « Electric blue ».
En revanche, étant donné qu’ils sont quand même sept sur scène, et qu’entre les chansons ils changeaient souvent les micros de place, il y a eu certains morceaux un peu “flous” au niveau instrumental et des sons assez confondus. Ils auraient mieux fait de moins un petit moins mettre l’accent sur la proximité avec le public, et laisser les micros et instruments à leur place initiale afin de garder un son optimal.
Néanmoins on retient non pas un concert, mais à ce niveau un spectacle, d’une qualité remarquable et une dynamique maintenue constante durant tout le live. En passant par du funk massif de « Signs of Life » au bowiesque « Electric blue », ce cinquième album d’Arcade Fire a un pied sur le dance-floor, l’autre dans les idées sombres. Leur musique presque euphorique et groovy est en opposition totale avec les textes mélancoliques de Win Butler qui aborde explicitement les questions du vide, de l’apparence, et du manque de sens. Une symbiose très recherchée entre la réalité et la créativité.
Here is it ! Le fameux top 5 de l’album qui à pour but de vous faire découvrir ou redécouvrir des chansons peut-être moins populaires mais qui selon moi valent la peine d’être écoutées et réécoutées… [A la fin de ma chronique précédente, je vous explique le pourquoi de ces top’s plus en détail !]
- Put your money on me. Coup de coeur pour ce titre aussi entraînant que nostalgique.
- Chemistry. On a ici un début reggae qui laisse place à un élégant heavy blues. Belle alchimie.
- Good god damn. Damn oui. Un titre bien groovy, comme on les aime !
- Electric blue. La voix de la chanteuse Régine Chassagne nous emmène avec elle, dans un univers plus qu’électrique !
- Creature comfort. Chanson assez controversée de l’album. Il est vrai que le refrain n’est pas très riche en accords, MAIS, cela ne fait pas de cette chanson une mauvaise chanson pour autant. Ce qui compte est le résultat final, or ici le rendu est vraiment chouette, avec derrière un message percutant.
Ecouter ‘Everything Now” d’Arcade Fire
