Quand deux garçons inspirés s’associent musicalement, on peut s’attendre à un résultat intéressant. Mais avec “Meredith”, c’est bien plus que cela que King Child livre.

Il faut dire que ces deux-là ont un ADN haut en couleurs : aux textes, Quentin Hoogaert (Leopold Tears) et aux compositions Jean Prat (Redrocks) propose un disque rythmé, qui, lorsque l’on ferme les yeux, nous transporte dans une course digne des meilleurs films d’aventure. Et puis, des textes. Beaux, construits et sans tabou. Le tout sur fond de nostalgie voire de mélancolie.

A l’heure où la toile s’enflamme à coup de Weinstein , de Cantat en couverture des Inrocks ou de #Metoo, le titre 23 février , sur le thème de la violence faite aux femmes, sonne terriblement actuel. Porté par une mélodie à la fois douce et réaliste, ce morceau nous a séduit.

Cet album peut aussi se révéler plus sombre et sobre (Butcher) ou tout au contraire être un puits de lumière avec un titre comme Bending Times.

De morceau en morceau, on a l’impression de jouer à la marelle, avec cette pause centrale, ce moment où l’on reprend son souffle avec la Première arabesque de Debussy qui apparait sortie de nulle part et qui a pourtant toute sa place dans l’ensemble.

Un joli disque, à l’image de sa pochette. Un entrelacement de fils qui laisse apparaître un univers insoupçonné.

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