C’est sous le soleil (que l’on n’osait plus attendre…) que se réveille le public de l’Inc’Rock pour un troisième et dernier jour de festival. Une programmation familiale de qualité qui présage un dimanche aux allures printanières.
D’entrée de jeu, Uncle Waldo fait monter la température sur l’ING Stage. Avec ses rythmes de jazz, ce jeune groupe belge ouvre le bal devant une foule timide, qui arrive au compte goutte. Petits clins d’oeil à Disney et aux sons des Aristochats pour les plus nostalgiques d’entre nous…
Nous quittons le chapiteau pour nous rendre à la scène extérieure. Bordel, du soleil… Du SOLEIL ! Une IPA dans la main, de l’harmonica dans les oreilles, des sourires sur les visages, et je sombre tel un héros de l’amer sur l’asphalte de la Win for Life Stage, qui après les déboires météorologiques du week-end, m’apparaît aujourd’hui aussi doux que le gazon d’une plaine verdoyante. Devant moi, Todo está aquí enchaîne les reprises de tubes mythiques de Noir Désir, couvrant de nombreuses périodes du groupe, de “Le vent nous portera” à “Lazy” en passant par “Comme elle vient” avant de terminer par “L’homme pressé”. La voix n’est pas celle de Bertrand Cantat, mais le ton est juste, et les liégeois mettent toute leur énergie et leur cœur dans un show rock taillé sur mesure pour les fans de Noir Désir!
Mais aujourd’hui, les enfants sont aussi à l’honneur. Et les familles se rassemblent devant le set de Mamemo et son ambiance colorée et chaleureuse. Il n’est pas encore 15h et le chapiteau de la scène ING swingue déjà sur les mélodies enjouées du groupe. Les papas et les mamans tapent dans les mains, se dandinent et les enfants suivent (sauf celui qui pleure parce qu’il a lâché son ballon).
Histoire de continuer sur notre lancée, nous rejoignons le concert de Chicos y Mendez. La foule se fait plus dense et plus énergique. Ca bouge, ça saute, ça danse sur la musique festive, spontanée et engagée de David Méndez Yépez, qu’il qualifie lui-même “d’alterlatino”.
Un léger vent se lève et rafraîchit les têtes. Nous rejoignons donc le chapiteau pour assister au concert de Marka qui, malheureusement, devra attendre la fin du concert voisin pour voir son public arriver. Mais il semble n’en avoir cure et entame directement son set par une belle prestation, entière et sympathique! Une ambiance tantôt rock classique, tantôt pop-rock avec une communication impeccable. Tous les musiciens sont excellents et à l’aise sur scène, Marka s’amuse, nous amuse, et dégage une belle énergie!
On prend le temps de déambuler un peu sur le site qui, outre ses diverses scènes propose toute une série d’activités, notamment avec son coin pour les enfants, qui propose des sessions de trampoline, de kicker grandeur nature ou encore de carrousel. Alors, que nous admirons le travail de deux artistes en train de réaliser une fresque en graffiti sur un vieux bus TEC, Rémy Bricka, l’homme orchestre auteur du tube “La vie en Couleur”, qui résonne encore dans nos souvenirs d’enfance débarque, attelé de ses nombreux instruments et de son costume blanc pimpant qui apparaît surréaliste dans la mer de boue qu’est devenu le site incourtois. Une rencontre chargée d’émotion mais aussi de confettis !
Vient alors Typh Barrow, qui prend place sur la scène extérieur en dégageant une enthousiasmante aura. À mi-chemin entre Adele et Amy Winehouse, la bruxelloise est aussi à l’aise au piano qu’au chant, et nous sert un set pop-soul, aux accents jazzy-blues et reggaeton, qui alterne entre compos originales et reprises maîtrisées. Un grand moment de cette troisième journée de l’Inc’Rock BW Festival, qui baigne le public dans une plénitude atmosphérique. Le monde s’arrête de tourner sur Incourt le temps d’un concert…
Rentrée sur scène énergique pour Boulevard des Airs BDA devant un public venu en nombre acclamer et faire la fête avec la tribu! On connaît déjà la musique et on sait à quoi s’attendre, mais à nouveau, la prestation de Boulevard des Airs épate et s’affiche comme un franche réussite. Ce n’est pas pour rien qu’ils passent souvent par chez nous, puisqu’il y a une réelle relation d’échange entre le groupe et son public. Un grand cru de cette onzième édition !
Mais la cerise sur le gâteau de la journée, c’est sans aucun doute la présence de GiedRé sur la scène extérieure. La chanteuse française, une guitare à la main, tout en délicatesse dans son affriolante petite robe à fleur, pousse la chansonnette et nous parle d’anus, de caca ou d’enfants morts. GieDré peut absolument tout dire, et la réception du public hilare est totale. Un cocktail de jeux de mots, d’ironie, d’absurde et d’humour noir. On chante et on rit, parfois (souvent) les deux en même temps.
La journée touche déjà à sa fin et nous rejoignons le chapiteau bondé pour le concert de clôture du festival. C’est à Fréro Delavega que revient la lourde tâche de tirer le rideau. Le duo de frangins qui n’en sont pas font preuve d’un répondant incroyable sur scène et baignent la foule de leur pop-folk sereine et ensoleillée. Jeremy Frérot et Florian Delavega nous offre un bain de fraternité et de ‘zen attitude’. Un “dimanche soir dans le canapé” qui prend vie sur scène, tant l’écho que s’échange les deux larrons nous offre notre dose de plénitude. De quoi terminer ce week-end de OUF avec une banane jusqu’aux oreilles!
On vous donne rendez-vous l’année prochaine pour la douzième édition de l’INC’ROCK BW FESTIVAL !
Pour lire notre compte-rendu du premier jour, cliquez ici
Pour lire notre compte-rendu du deuxième jour, cliquez ici
Pour lire notre reportage sur le “Village des Nains”, cliquez ici
Rédaction : Gaël Rinclin, Jonathan Piroux, Pierre-Yves van den Berg
